La Côte-du-Sud vue par l’arpenteur Joseph Bouchette

Extrait de la carte de 1815 de Joseph Bouchette. Photo : BAnQ, Collection numérique de cartes et plans.

En 1815, l’arpenteur Joseph Bouchette publiait un ouvrage qui aujourd’hui est une source importante d’informations pour les historiens et les amateurs d’histoire.

Intitulé Description topographique du Bas-Canada…, ce travail de compilation de données géographiques et historiques était accompagné d’une carte géographique mesurant 102 cm x 234 cm. Elle est conservée à la Bibliothèque nationale et aux Archives nationales du Québec (BAnQ),

L’étude de cette carte nous permet de voir la région sous un angle particulier. En bordure du fleuve, Joseph Bouchette dessine la zone côtière en tenant compte des berges que l’on peut voir à marée basse. Il y ajoute les noms des paroisses, des seigneuries, et de certains lieux comme le cap au Diable et les îles de Kamouraska. Il trace les principales voies de communication en y incluant les églises, et en n’oubliant pas les limites des districts, des paroisses, des seigneuries, des cantons et des fiefs. Il prend soin d’identifier le moulin et la distillerie des Harrower à Saint-Jean-Port-Joli et le manoir de Kamouraska. Il situe également les télégraphes entre Québec et les îles du Pot à l’Eau-de-Vie.

Joseph Bouchette a réalisé cette carte pour répondre au besoin d’assurer le contrôle et la défense du territoire par les autorités coloniales. Toutefois, certaines curiosités apparaissent sur son œuvre. L’arpenteur inscrit le nom Bouchetteville, Sainte-Marie-Louise Adélaïde, St-Théodore et St-R (Sainte-Rachel) pour représenter des concessions se situant au sud de la rivière des Caps. Étonnamment, Bouchetteville rappelle le nom de famille de l’arpenteur, et Marie-Louise Adélaïde, le prénom de son épouse Marie-Louise-Adélaïde Chaboilez. Théodore fait peut-être référence à son collègue arpenteur Théodore Davis. Qui sait ! Le nom de ces quatre concessions apparaît de nouveau sur une nouvelle carte dressée par Bouchette en 1831. Et sur celle-ci, on voit que des colons y sont établis. Bouchette a donc pris la liberté de nommer des lieux, mais ces toponymes sont disparus avec les années.

Pour en savoir plus, voir : https://leplacoteux.com/la-cote-du-sud-vue-par-joseph-bouchette-en-1815/.

Extrait de la carte de 1815 de Joseph Bouchette. Photo : BAnQ, Collection numérique de cartes et plans.