Discrets, mais essentiels, trois bénévoles veillent jour et nuit sur la sécurité maritime dans le secteur de la Côte-du-Sud. Depuis 18 mois, ce petit groupe, rattaché à l’unité 53 de Saint-Jean-Port-Joli et ancré à Rivière-Ouelle, agit sous la bannière de la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC) afin de répondre à des appels d’urgence sur le fleuve Saint-Laurent.
Le capitaine Ghislain Lévesque, propriétaire de l’embarcation amphibie utilisée pour les interventions, forme son équipage avec deux collègues engagés, en l’occurrence Réjean Théberge et René Brun. Ensemble, ils ont déjà mené six missions de recherche et de sauvetage, portant assistance à des plaisanciers, et intervenant lors d’incidents sur le Saint-Laurent.
« C’est du bénévolat, mais on prend notre rôle très au sérieux. Ce sont nos eaux, notre monde, notre communauté », souligne M. Lévesque, qui offre gracieusement l’usage de son bateau personnel pour ces opérations. Leur connaissance fine du secteur maritime de la région leur permet ainsi d’intervenir rapidement, souvent avant même l’arrivée des secours traditionnels.
Récemment, le trio de sauveteurs de la GCAC s’est déplacé pour aider une embarcation en difficulté sur le Saint-Laurent.
« Le 3 juillet dernier, nous avons remorqué un voilier en panne mécanique sur le fleuve, vers le port de refuge de Cap-à-l’Aigle », raconte-t-il au Placoteux.
Du bénévolat indispensable
La GCAC est un organisme à but non lucratif entièrement composé de navigateurs bénévoles spécialement formés pour répondre aux appels de détresse en mer, et offrir des services de recherche et de sauvetage. Fondée en 1978 pour appuyer la Garde côtière canadienne, la GCAC opère de manière indépendante, avec près de 750 bénévoles actifs au Québec.
Le territoire couvert par l’organisation s’étend du lac Ontario jusqu’à Blanc-Sablon, en passant par les rivières Richelieu et Saguenay, et par la Baie des Chaleurs. Des équipes comme celle de Rivière-Ouelle y assurent une présence précieuse, notamment dans des zones moins accessibles, ou éloignées des grandes bases d’opérations.
Ce qui distingue les bénévoles de la GCAC, c’est leur ancrage local. Ils vivent et naviguent sur les plans d’eau qu’ils protègent. Cette proximité leur permet d’intervenir avec une rapidité et une efficacité impressionnantes. De plus, ils bénéficient de formations rigoureuses, conformes aux normes nationales, et de l’appui du Centre de coordination de sauvetage de la Garde côtière canadienne à Québec.
Pour les municipalités côtières, comme celles en Côte-du-Sud, cette collaboration représente une solution concrète pour bonifier la couverture de sécurité nautique sans alourdir les budgets. La GCAC multiplie d’ailleurs les partenariats avec les villes, les services d’incendie, et d’autres organismes œuvrant en sécurité publique.
À l’image de Ghislain Lévesque et de son équipage, ces bénévoles incarnent un engagement altruiste, fondé sur la passion de la navigation et le désir de protéger les autres. Ils démontrent sans équivoque qu’une embarcation, de la formation et un peu de cœur peuvent faire une grande différence lorsqu’il est question de sauver des vies, ou de venir en aide à son prochain.
