La microfabrication évoluera grâce à une mobilisation pocatoise

Microtexturation d’un acier inoxydable par laser ultrabref reproduisant les nanostructures du scarabée d’Afrique et ses propriétés hydrophobes et diffractives. Photo : Cégep de La Pocatière.

Le Cégep de La Pocatière a été choisi pour obtenir une subvention fédérale de 300 000 $ qui permettra de faire évoluer des procédés de microfabrication.

L’union fait la force dans le cadre de ce projet innovant qui implique le Cégep et son programme de Technologie de génie physique, ainsi que les trois Centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) soit Biopterre, Optech et Solutions Novika. Cette mobilisation a sans doute aidé le Cégep à être choisi pour obtenir du financement en ce sens.

« La microfabrication, c’est des procédés de fabrication industrielle pour des pièces ou sous-ensemble de moins de 1 mm. C’est quand on a besoin d’une très grande précision et que les outils conventionnels de fabrication ne sont pas capables d’aller à ce niveau », résume Lorraine Blais, directrice générale de Solutions Novika.

En raison de l’immense potentiel manufacturier, la microfabrication fait l’objet de recherches intenses au niveau mondial. Toutefois, au Québec, l’introduction de ces procédés est freinée par le peu de spécialistes dans le domaine. Le Cégep et ses partenaires veulent donc remédier à la situation.

 « C’est pour ça qu’on a priorisé ce sujet-là. Le Cégep a une belle expertise et fait de la microfabrication depuis les années 1980. Ils étaient très avant-gardistes », ajoute Mme Blais.

Impact sur le Cégep

Au moins trois étudiants participeront activement au projet, pas nécessairement en tant qu’étudiant-chercheur, mais en travaillant l’été ou bien durant leurs sessions d’école. La subvention permettra à deux enseignants de se joindre à des chercheurs qui trouveront des solutions novatrices afin de répondre aux besoins des manufacturiers œuvrant dans la miniaturisation.

« Comme ils vont développer de nouvelles technologies, ils pourront aller former les partenaires industriels, mais aussi les étudiants. On veut qu’il y ait des retombées sur la formation des étudiants, par des ajouts dans des cours ou un laboratoire qui touche la microfabrication », souligne Sarah Chouinard, conseillère pédagogique à la recherche au Cégep de La Pocatière.

Faire de la recherche en parallèle à ses études est très formateur, ajoutait-elle également. « On essaie de se distinguer et être novateur et offrir des formations plus spécifiques. Ça va permettre notamment d’amener une spécialisation de plus à nos étudiants », conclut Mme Chouinard.

Un projet de laboratoire sera développé, dans un des cours du programme, pour permettre aux étudiants d’intégrer les notions acquises sur la microfabrication.