Lors de la séance du conseil du 15 janvier dernier, les 18 élus de la MRC de Kamouraska ont donné leur appui unanime à la Coalition pour le troisième lien. Par cette décision, la MRC devient le 82e signataire à soutenir ce projet ambitieux. Celui-ci compte déjà l’appui des MRC de Montmagny et de L’Islet en Côte-du-Sud, mais également d’une dizaine d’autres MRC de la grande région de Québec et des environs.
Le sujet ayant été discuté à maintes reprises lors des derniers mois, ce sont certains éléments qui ont poussé les élus à appuyer officiellement le projet.
L’un des points soulevés concernait le transport des marchandises, fortement affecté par la congestion routière le matin et en fin de journée. Bien que les entreprises industrielles du Kamouraska soient moins nombreuses comparativement à celles des régions voisines, les élus ont choisi d’afficher leur solidarité avec leurs partenaires régionaux. « Le Kamouraska collabore avec ses voisins dans plusieurs domaines comme la piscine, le tourisme, l’immigration, ou encore la culture. Être solidaire dans ce cas-ci est une extension naturelle de cette collaboration », explique le préfet élu de Kamouraska, Sylvain Roy, lors d’un échange de courriels avec Le Placoteux.
Les deux ponts reliant Québec et Lévis suscitent également des inquiétudes. « L’un a 120 ans, l’autre 55 ans. Le pont Pierre-Laporte a déjà fait l’objet de découvertes préoccupantes concernant ses câbles porteurs. Si des travaux majeurs s’imposent, une fermeture préventive de deux ans pourrait être envisagée. Advenant une fermeture de longue durée du pont Pierre-Laporte, un détour par Trois-Rivières apporterait des conséquences économiques très importantes sur les coûts de transport des marchandises, sans parler des problématiques des véhicules d’urgence. La nonchalance n’est pas une option viable! », rappelle le préfet.
Bien que les élus du Kamouraska reconnaissent que le projet du troisième lien ne verra peut-être pas le jour avant dix ou quinze ans, ils estiment tout de même que l’investissement serait bénéfique à long terme. « Avons-nous les moyens, dans l’est, de dire non à de tels investissements qui apporteraient une vague gigantesque de contrats pour nos entreprises locales et régionales? Si nous renonçons à de tels développements, les milliards ne resteront pas au trésor public, mais iront ailleurs », conclut le préfet Roy en précisant toutefois que la MRC demeure toujours en faveur du projet de transport en commun structurant interrives déjà annoncé par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, le 20 avril 2023.
Rappelons que récemment, le maire de Lévis Gilles Lehouillier a exprimé de forts doutes quant à la réalisation du projet de troisième lien entre Québec et Lévis. Il a même affirmé que les gens n’y croyaient tout simplement plus.