La Pocatière hôte d’un tournoi de basketball extérieur

Scott Dubé, Vincent Lizotte et Derek Dubé. Photo : Maxime Paradis.

Le basketball a la cote à La Pocatière et trois jeunes de l’endroit, au tournant de la vingtaine, veulent le faire savoir par le biais d’un tournoi extérieur à grand déploiement prévu en août prochain. 12 équipes et près de 80 athlètes sont attendus pour cette 1re édition de l’événement appelé Street Madness 2022.

« Street » fait référence au basketball joué dans les rues, « Madness » au March Madness, nom donné au mois de mars réputé pour sa pléiade de compétitions sportives dans les universités américaines. Les frères Scott et Derek Dubé et leur ami Vincent Lizotte, tous joueurs ou entraîneurs à leurs heures, ont eu l’idée de s’inspirer de ces rendez-vous courus chez nos voisins du sud pour créer ce tout nouveau tournoi de basketball.

« Nous sommes tous natifs de La Pocatière, et le terrain, ici, il est neuf, marqué et réglementaire. On avait le goût d’amener quelque chose de nouveau dans notre ville, un événement qui allait à la fois faire parler de chez nous, faire la promotion de notre sport et mettre en valeur les joueurs de nos équipes locales. On ne joue pas juste au hockey dans le Bas-du-Fleuve », s’est exclamé Scott Dubé.

Le tournoi prévu le samedi 6 août dès 8 h promet d’ailleurs d’être unique en son genre. Avec des matchs organisés à cinq contre cinq, les trois organisateurs visiblement à l’affût de tout ce qui se passe dans le domaine du basketball n’ont pas connaissance qu’un événement similaire et extérieur existe dans l’Est-du-Québec. Les deux catégories en compétition seront les juvénile (U17) et collégial, comprenant six équipes chacune en provenance autant de Québec, de Chaudière-Appalaches que du Bas-Saint-Laurent.

« On n’a pas lésiné sur les moyens, car on veut vraiment que l’événement fonctionne. On a jusqu’à 900 $ en bourses à offrir, sans parler des bannières aux équipes gagnantes et des bannières qu’on va aussi offrir aux meilleurs joueurs. Sur le site il va y avoir des estrades pour les spectateurs, des chapiteaux et de la nourriture. On créée vraiment quelque chose qu’on veut voir se poursuivre », a ajouté Vincent Lizotte.

L’événement s’annonçant prometteur, les partenaires n’ont pas hésité à s’associer au projet. Le trio cite entre autres la Ville de La Pocatière qui fournit gratuitement le site et les infrastructures, McDonald’s, le Buro Grill & Bar et Publicité P.A. Michaud. Les organisateurs s’attendent à un achalandage allant jusqu’à 200 personnes au plus fort du tournoi — les finales débuteront à 19 h 30 —, incluant les athlètes et les spectateurs. Aucun coût d’entrée ne sera chargé.

« Âge d’or »

Accompagnés d’amis qui jouent aussi au basketball à leurs heures, Scott, Derek et Vincent avouent que le basketball vit un certain « âge d’or » actuellement à La Pocatière. Le sport est non seulement bien implanté à l’École polyvalente de La Pocatière par le biais des Phénix – les trois organisateurs ont tous évolué dans cette équipe par le passé —, mais aussi au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière avec les Wisigoths. Au Collégial, il est aussi possible de joindre les Gaulois de l’ITAQ et du Cégep de La Pocatière. Et sur le terrain où se déroulera le Street Madness, une ligue amicale qui regroupe environ 45 joueurs s’y retrouve depuis maintenant trois ans.

« En faisant venir des joueurs de l’extérieur dans le cadre d’un tournoi, on croit aussi que c’est une belle façon de montrer aux joueurs de chez nous qu’il existe des possibilités pour poursuivre dans ce sport s’ils ont l’intérêt. On aurait bien aimé avoir accès à un tournoi de la sorte, plus jeune, quand on jouait pour les Phénix. Il fallait aller à Québec, souvent, pour pouvoir assister à ça. Si on veut que le basketball soit moins marginal, il faut prendre la peine de le mettre de l’avant », conclut Derek Dubé.