La Pocatière : Le Cégep renvoie l’ascenseur à l’Hôpital

Marie-Josée Caron, Jessy Lizotte Lévesque, Gabriel-François Desbiens et Charles Ouellet-Bernier, technicien en travaux pratiques au Cégep de La Pocatière, entourent Lucina, l’un des deux mannequins interactifs. Photo : Maxime Paradis

Après avoir embauché d’innombrables finissants en Soins infirmiers au fil des ans, l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima se voit renvoyer l’ascenseur par le Cégep de La Pocatière. Un nouveau partenariat entre les deux institutions permet désormais au personnel soignant de l’hôpital d’utiliser sur demande les installations du département de Soins infirmiers du cégep pour le maintien de ses acquis et la consolidation de ses savoirs.

Tout a débuté avec des activités de simulation offertes aux étudiants du programme de Soins infirmiers du cégep de La Pocatière par du personnel soignant en obstétrique de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, à l’initiative de Jessy Lizotte Lévesque, infirmière et technicienne en travaux pratiques. Un an plus tard, les infirmières, mais également les inhalothérapeutes, et bientôt d’autres professionnels en soins du centre hospitalier pourront « retourner à l’école » sur demande pour pratiquer les bases de leur métier, en présence ou non des étudiants.

Les deux mannequins interactifs du département de Soins infirmiers — Lucina, une femme adulte, et Hal, un jeune garçon — sont au cœur de ce nouveau partenariat entre les deux institutions. Lucina permet notamment de reproduire tout ce qui est relatif à l’obstétrique, tandis que Hal agit comme porte d’entrée à la pédiatrie. Chacun de ces mannequins vient avec une multitude de fonctions qui sont à l’origine de différents scénarios de simulation d’accouchement ou de médecine pédiatrique développés par les enseignants du programme, auxquels le personnel soignant de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima a pris part à quelques reprises au courant de la dernière année.

« La plus-value de ces exercices pour les étudiants n’est plus à démontrer, mais elle l’est tout autant pour notre personnel soignant. Ces deux mannequins interactifs, ils sont une occasion en or pour pratiquer la prise en charge de nos patients, ou revoir certains de nos protocoles de soins pour des cas dont le volume est insuffisant au centre hospitalier pour assurer un maintien de nos connaissances et de notre savoir-faire », exprime Marie-Josée Caron, gestionnaires de l’unité multiclientèle et des soins courants au Kamouraska.

Pratiques planifiées

Une activité portes ouvertes du département de Soins infirmiers réservée au personnel de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima a permis récemment à une quinzaine de professionnels de découvrir les possibilités de ce nouveau partenariat. « Ils ont pu constater que notre matériel était compatible avec ce qu’ils utilisent à La Pocatière, et ça les a beaucoup stimulés. Le fait qu’on soit un petit milieu, qu’on ait pour la plupart travaillé ensemble dans le passé à l’hôpital avant de venir enseigner, ça facilite aussi les choses », poursuit Gabriel-François Desbiens, enseignant en Soins infirmiers au cégep de La Pocatière.

Grand manitou derrière les scénarios de simulation pour les étudiants, Gabriel-François fera de même pour les pratiques planifiées du personnel de l’hôpital. Il bâtira les scénarios selon les besoins exprimés, et ceux-ci pourraient être de nouveau utilisés dans le cadre de l’enseignement aux étudiants, ou pour orchestrer d’autres simulations avec les employés du centre hospitalier. Déjà, les idées de techniques à pratiquer ne manquent pas, de reconnaître Marie-Josée Caron. « C’est vraiment un partenariat gagnant-gagnant. Non seulement le personnel de l’hôpital va en bénéficier, et les usagers indirectement, mais pour les étudiants qui viennent en stage chez nous, mieux comprendre avec quoi ils sont formés au cégep, et jusqu’où on peut les accompagner sur le terrain, ça ne peut qu’être positif. »