Plusieurs électeurs de La Pocatière croient à tort que tout leur conseil municipal a été élu par acclamation le 1er octobre dernier. Dans les faits, il n’en est rien, puisque le poste du conseiller sortant Mario Guignard est actuellement en élection, Luc Pelletier revendiquant cette place après un essai infructueux à la mairie en 2017.
Mario Guignard avait été élu au poste numéro 4 sans opposition en 2017. 2021 est différente et il se doit cette fois de faire campagne, ce qui ne semble pas le déranger outre mesure. Depuis septembre, il est nouvellement retraité après presque 40 ans de services chez Bombardier maintenant Alstom. « Autant d’années pour une même entreprise, je crois que ça démontre bien à quel point je suis quelqu’un qui s’investit à fond dans tout ce que je fais », enchaîne-t-il.
Président du syndicat des employés de l’usine pendant quatre ans, avant qu’il ne soit élu conseiller municipal, Mario Guignard avait aussi déjà l’habitude des médias avant qu’il ne se lance en politique municipale. Pour cette raison, plusieurs s’attendaient à le voir davantage au front comme conseiller au cours des quatre dernières années, alors qu’il a été plutôt discret.
Le principal intéressé n’est toutefois pas de cet avis, citant notamment tous les comités (ressources humaines, embellissement, services intermunicipaux en sécurité incendie, déconstruction d’immeubles) sur lesquels il a siégé. S’il est réélu le 7 novembre, il compte d’ailleurs continuer à s’impliquer sur ces mêmes comités si tel est le souhait du nouveau maire Vincent Bérubé.
Il estime d’ailleurs que beaucoup de travail a été accompli durant les quatre dernières années au sein de ces comités, notamment aux ressources humaines par le renouvellement des conventions collectives des employés cols blancs et bleus de la Ville. « On essaie d’être proactif aussi dans nos embauches et pas seulement en réaction. Ce n’est pas facile dans le contexte du marché de l’emploi actuel, mais on travaille là-dessus », dit-il.
Très actif sur le terrain dans les dernières semaines, entre autres auprès des aînés et des commerçants, il mise sur sa connaissance des dossiers en cours et énumère ses différentes priorités, axées en majeure partie sur le développement économique, la promotion de la ville et son attractivité. Mario Guignard bénéficie d’ailleurs de l’appui du nouveau maire Vincent Bérubé et de l’équipe de conseillers élus le 1er octobre dernier.
Luc Pelletier
Après avoir mangé la poussière contre Sylvain Hudon en 2017 lors de l’élection à la mairie, Luc Pelletier, mieux connu comme promoteur du Grand labyrinthe et aujourd’hui coordonnateur à la Fondation-jeunesse Côte-du-Sud, tente cette fois sa chance comme conseiller municipal. « J’ai décidé d’écouter ce que tout le monde m’a dit que j’aurais dû faire il y a quatre ans », mentionne le candidat, âgé bientôt de 36 ans.
En mode porte-à-porte depuis plusieurs jours, notamment dans le secteur de la 7eet de la 8e avenue touché par un important refoulement d’eaux usées à l’été 2019, il fait de la réfection de ces rues et de leurs infrastructures désuètes un de ses engagements. À même titre que son adversaire, Luc Pelletier souhaite prioriser l’attractivité et le développement économique de la ville, ce qui passe selon lui par le renouvellement de la planification stratégique de la Ville, dont la dernière est échue depuis 2011.
« Il est important de faire l’exercice si on ne veut pas s’éparpiller n’importe où. Il faut revenir à la base, nos maisons d’enseignement, ce qui a été la vision de développement du clergé il y a 200 ans et qui perdure encore aujourd’hui. »
N’ayant pas la même expérience de gouvernance que son opposant, il estime avoir suffisamment de connaissances du milieu municipal pour justifier sa candidature. Il rappelle qu’il a travaillé comme agent de développement à La Pocatière pendant trois ans par le passé, ainsi que dans les municipalités de la MRC de Lotbinière pendant un an jusqu’à tout récemment.
À ceux qui l’accusent d’avoir la réputation de ne pas travailler en équipe, Luc Pelletier rétorque qu’il a effectivement mené en solo plusieurs de ses projets personnels comme le Grand labyrinthe, mais que cela ne l’empêche pas de reconnaître de bonnes idées apportées par d’autres. En ce sens, il n’entend pas freiner inutilement les travaux à la table du conseil municipal s’il était amené à siéger avec les partisans actuels de Mario Guignard, advenant son élection le 7 novembre.