Après les plastiques, le bac brun, les déchets électroniques, au tour des vêtements de s’inviter dans la réflexion de la Semaine québécoise de réduction des déchets (23 au 31 octobre).
Co-éco cible le textile comme élément sur lequel il faudrait réfléchir cette année, d’autant plus que bien peu savent que l’industrie du textile est plus polluante que le secteur de l’aviation et du transport maritime réunis.
De plus, non seulement on achète de plus en plus de vêtements, mais les solutions pour les recycler sont peu nombreuses et ils finissent la plupart du temps au site d’enfouissement.
« Les vêtements ne peuvent pas aller au recyclage, mais la plupart des gens se sentent coupables de les jeter et vont les déposer à la friperie ou au centre de dons, qui sont envahis. Toutefois, les vêtements ne peuvent pas toujours être revendus ou avoir une deuxième vie », dit Lucile Janin, chargée en communication chez Co-éco.
La première solution est toujours de donner un vêtement qui est en assez bon état pour être réutilisé. Pour les plus abîmés, il existe quelques initiatives à plus petite échelle comme par le biais de l’économie circulaire menée par Synergie BSL ou encore les ateliers Mon Choix à Saint-Pascal, qui en récupère pour les remettre en état.
En portant le sujet à l’attention du public cet automne, Co-éco souhaite aussi que les gens réfléchissent à l’ampleur de la portée de leurs gestes à la source. Selon un sondage, 80 % de nos vêtements seraient utilisés moins d’une fois par année. On invite donc à réfléchir à la surconsommation de vêtements, la priorisation de vêtement de seconde main ou l’achat d’un vêtement de qualité, bien entretenu, pour éviter d’en acheter plusieurs et souvent.
Quant à l’avenir du recyclage de textile, il semble qu’il est de bon augure.
« Beaucoup de monde travaille là-dessus, il y a un projet avec Renaissance qui vient d’être annoncé à Montréal pour un projet de recherche visant à utiliser des équipements technologiques pour défaire les fibres des vêtements, mais c’est vraiment nouveau », d’ajouter Lucile Janin.
La production mondiale de textile a doublé au cours des quinze dernières années.