La relève agricole s’inquiète de l’accès aux terres

Photo : Archives Le Placoteux

En prévision de l’élection, la Fédération de la relève agricole du Québec martèle un point important : l’accès difficile aux terres pour les futurs agricultrices et agriculteurs du Québec.

Les agriculteurs et agricultrices de 16 à 39 ans évoluent donc dans un contexte où les coûts au démarrage sont plus élevés, où les terres sont plus difficilement accessibles et où les taux d’endettement atteignent des sommets. À titre d’exemple, pour le Bas-Saint-Laurent, une terre qui valait 452$ par acre en 1996 se chiffre maintenant à 3 700$ en 2021, une hausse de 700%. Conséquence? L’achat de terres agricoles est souvent inaccessible pour les relèves.

«Plus de compétition, plus d’investisseurs étrangers… Aussi comme les prix des produits augmentent – en raison de l’inflation et de la guerre en Ukraine –, la valeur des revenus qu’on peut tirer de la terre augmente», résume Cédric St-Pierre, 1er vice-président de l’Association de la relève agricole du Bas-Saint-Laurent.

Pourtant, sans une relève agricole en pleine possession de ses moyens, c’est la fin des  communautés rurales et l’appauvrissement du garde-manger québécois qui nous attend, estime l’Association.

La Fédération de la relève agricole a dévoilé un récent sondage et le résultat est clair : 87% des relèves affirment que le prix des terres est le frein principal à l’achat et au démarrage d’entreprise agricole.

«Il y a des démarrages en attente et d’autres qui ne sont pas capables de se faire. Pour acheter une terre, il faut un prêt. Parfois, la terre est disponible, mais le problème est le prêt. On aimerait que les institutions financières prennent plus de risques», ajoute-t-il.

Mesures

La relève agricole suggère différentes mesures qui pourraient être mises en place. Par exemple, des prêts à long terme de la Financière agricole. Aussi un incitatif fiscal en crédit d’impôt pour le vendeur s’il vend à une relève.

De plus, on demande d’agir rapidement afin de bonifier le financement du programme Appui financier à la relève pour que celui-ci corresponde à la réalité des nouveaux entrepreneurs agricoles, mais également au contexte économique actuel.