Une première rencontre d’informations concernant la renumérotation des adresses du chemin des Pionniers (route 132) à L’Islet a eu lieu par Zoom le 24 novembre. Questionnements, commentaires et suggestions résument l’essentiel des interventions effectuées par les citoyens participants.
Cette pratique peut commune, mais qui s’est déjà effectuée dans la municipalité sur la route 285 devenue le boulevard Nilus-Leclerc, à la suite de fusion entre Saint-Eugène, L’Isletville et L’Islet-sur-Mer en 2000, est sur la table de l’administration municipale depuis 2016. Si les raisons de sécurité étaient à l’époque celles qui motivaient principalement cette renumérotation, celle liée à l’ajout de nouveaux lotissements sur la route qui viennent complexifier l’attribution de nouveaux numéros civiques s’est depuis ajoutée.
« La situation actuelle a aussi donné lieu à des histoires plutôt anecdotiques comme des gens qui ont eu à leur résidence des traitements de pelouse qui ne leur étaient pas destinés », a mentionné l’ex-maire de L’Islet Jean-François Pelletier, pour l’occasion animateur de la soirée d’informations.
Ainsi, plus de 500 adresses sont concernées par cette renumérotation. 455 d’entre elles se trouvent directement sur le chemin des Pionniers, 39 sur le chemin de la Grève, deux sur la rue du Mât, sept sur la rue Louis-Gérard-Thibault. Les nouvelles adresses seront constituées de quatre chiffres et les adresses paires seront attribuées du côté sud du chemin des Pionniers, alors que les impaires le seront du côté nord. La route, quant à elle, retrouvera sa division est et ouest, mais non plus à partir de l’église de L’Islet-sur-Mer, mais à partir de l’intersection avec le boulevard Nilus-Leclerc (route 285).
Critiques
Quelques rares commentaires en faveur de la proposition faite par la Municipalité ont été entendus durant la présentation, notamment l’appui à l’importance de renuméroter alors que les constructions sont appelées à se multiplier en bordure du fleuve et l’utilisation du boulevard Nilus-Leclerc comme point zéro de démarcation est-ouest sur le chemin des Pionniers. Autrement, nombreuses ont été les critiques des citoyens participants à la séance d’informations, la plus répétée demandant l’abandon de la dénomination est-ouest ou concernant l’argument de la sécurité, pourtant à l’origine de ce projet de renumérotation.
Un de ces citoyens a réclamé à la Municipalité que des études d’impact démontrant la complexification des interventions des services d’urgence avec le système des adresses actuelles soient réalisées. Une autre résidente a invité les paramédics à changer ou à adapter leur système d’intervention, arguant que L’Islet n’était sûrement pas la seule municipalité à avoir une numérotation civique « incohérente ».
À ce chapitre, la Municipalité a pourtant été claire dans sa présentation, insistant sur le fait que les services d’urgence (pompiers, policiers, ambulanciers) ont été les premiers à soulever la problématique entourant les adresses sur le chemin des Pionniers. Plusieurs d’entre elles, composées de chiffres suivis de lettres seraient incompatibles avec le système des traitements des appels d’urgence, a plaidé le conseiller en urbanisation de la Municipalité, Yannick Bourque.
D’autres ont reproché à la Municipalité d’imposer aux citoyens du chemin des Pionniers, concentrés essentiellement dans le cœur de l’ancien village de L’Islet-sur-Mer, les coûts d’une modification d’adresse afin de favoriser le développement de nouveaux lotissements aux extrémités est et ouest. Pourtant, sauf peut-être l’achat de nouveaux numéros à apposer sur leurs résidences, les frais encourus par les citoyens dans le processus de renumérotation seront relativement minimes, selon la Municipalité, qui prendra à sa charge les corrections principales auprès du 911, de la Sûreté du Québec, du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, Postes Canada, donc par ricochet la RAMQ, la SAAQ, Hydro-Québec et les différentes entreprises de télécommunications.
La directrice générale de L’Islet, Marie Joannisse, a terminé la rencontre en précisant que tous les commentaires et suggestions des citoyens seraient portés à l’attention du conseil municipal. Le projet de règlement devant officialiser la renumérotation des adresses du chemin des Pionniers doit être adopté à l’hiver ou au printemps 2002. Il sera accompagné de consultations publiques et, advenant un nombre de signatures suffisant au registre, d’un processus d’approbation référendaire.