L’Atelier du Partage sur une lancée

Charlyne Cayer. Photo : Maxime Paradis

Clients et bénévoles sont nombreux à s’être entichés de l’Atelier du Partage à Saint-Pascal. Un an après son déménagement, la friperie est non seulement en adéquation avec sa mission, mais elle collabore avec Biopterre à un projet de recherche que l’on souhaite voir régler le problème environnemental des textiles en fin de vie.

L’Atelier du Partage existe depuis 1987 à Saint-Pascal. Jadis, la friperie était installée dans un petit local de l’édifice Morneau sur la rue Taché. À pareille date l’an dernier, l’OBNL déménageait face à la Caisse Desjardins, après s’être porté acquéreur du bâtiment de l’ancien magasin Korvette.

« C’est le jour et la nuit, si on compare avec l’ancien local », souligne Élodie Fortin, chargée de projet.

Avec ses 5200 pi2, l’Atelier du Partage offre un environnement de magasinage bonifié avec un plus grand choix de marchandise pour la clientèle, un lieu d’entreposage mieux organisé, et un espace de tri plus spacieux. Dès l’ouverture à 10 h, les clients se précipitent, et c’est ainsi tous les jours d’ouverture, du mercredi au samedi, assure la gérante Charlyne Cayer.

« On pensait fermer durant l’été, car on s’attendait à ce que ça soit plus tranquille. On est demeuré ouvert et les ventes ont été au rendez-vous. Les gens y croient et on le sent », poursuit-elle.

Les bénévoles sont aussi nombreux à vouloir prêter main-forte. La relance de l’organisme a fait passer leur nombre à 40 depuis un an. Ensemble, ils cumulent entre 500 et 800 heures de travail, assurant notamment le difficile tri des marchandises, dont la quantité reçue ne cesse de croître.

« On a misé beaucoup sur l’organisation du travail et sur l’ambiance agréable, afin que ça soit le moins lourd possible. Jusqu’à présent, on ne s’est pas trompé », mentionne Charlyne Cayer.

Respecter la mission

Le succès de l’Atelier du Partage a un effet direct sur le chiffre d’affaires, qui a triplé dans la dernière année. L’OBNL a pour mission de revaloriser les dons reçus, de venir en aide aux gens en situation de vulnérabilité, et d’appuyer financièrement les organismes qui apportent du soutien à ces mêmes personnes. L’excellent démarrage vécu dans la dernière année facilite l’atteinte de ces objectifs. 

Sur le plan environnemental, les gains demeurent inchangés. Comme à l’époque où la friperie était située dans l’édifice Morneau, l’Atelier du Partage revalorise un tiers des matières reçues. Une portion équivalente est envoyée à l’enfouissement (30 tonnes), et un dernier tiers est destiné à un revendeur.

« Ces proportions sont similaires à celles des autres friperies du Bas-Saint-Laurent », précise Élodie Fortin.

L’OBNL ne demeure pas les bras croisés pour autant, au point de pousser l’audace jusqu’à s’allier à Biopterre pour un projet de recherche en revalorisation des textiles. L’avenue étudiée est celle de la création de mycomatériaux à partir de fibres textiles destinées à l’enfouissement. Une aide financière obtenue par le biais de la MRC de Kamouraska permet la poursuite de ce projet de recherche échelonné sur une période d’un an.  

Salle de tri au sous-sol de l’Atelier du Partage. Photo : Maxime Paradis
Des clients sont au rendez-vous dès l’ouverture à 10 h. Photo : Maxime Paradis