Reconnue à travers le Québec pour son incontournable poutine au homard, son fameux lobster roll et son célèbre burger gourmet, la Fine cantine Chez Mag de l’Île d’Orléans ouvrira une deuxième succursale dans la région le printemps prochain. Les propriétaires Louise Paradis et Steve St-Pierre viennent tout juste de finaliser l’achat du Casse-croûte de la Halte à Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Cet achat coïncide avec celui d’une résidence à Saint-Jean-Port-Joli pour ce couple qui a passé les dix dernières années de sa vie à Sainte-Famille-de-l’Île-d’Orléans. Cet élément est d’autant plus digne de mention que c’est en cherchant une résidence à acheter dans la région pour y emménager que Louise et Steve sont tombés par hasard sur l’annonce concernant la vente du Casse-croûte de la Halte par la précédente propriétaire Nicole Labrie.
« Dès que Steve est tombé sur l’annonce du casse-croûte, on a appelé l’agente d’immeuble qui nous a dit de venir visiter immédiatement, car elle s’apprêtait à présenter incessamment une offre d’achat à la vendeuse », raconte Louise.
Il était donc minuit moins une pour le couple lorsqu’il est débarqué à Sainte-Anne-de-la-Pocatière ce jour-là. Le coup de cœur pour le site a été instantané : emplacement de choix sur la 132, vue sur le fleuve et les montagnes de Charlevoix, grand parc public aménagé pour les passants et la clientèle avec en prime une plateforme d’observation bâtie il y a quelques années à peine. L’offre d’achat n’a pas tardé et elle a rapidement été acceptée.
« Notre objectif est de reprendre le concept de la Fine cantine Chez Mag, c’est-à-dire les recettes gourmandes développées par mon conjoint au fil des années et en proposer des nouvelles, tout en ayant une sensibilité pour les produits du Kamouraska et de L’Islet », poursuit Louise, bien familière avec le terroir de la région.
Renommée provinciale
La réputation de la Fine cantine Chez Mag n’est plus à faire au Québec. Au fil des ans, cette dernière a fait les manchettes à plusieurs reprises en étant souvent présentée comme un arrêt obligé lors d’un passage à l’Île d’Orléans par l’originalité et la qualité de son menu. L’été dernier, la cantine était aussi un des concessionnaires phares du projet d’avion-restaurant Le 737 à proximité de l’Aéroport Jean-Lesage à Québec. À l’Île d’Orléans, il n’est pas rare que la cantine serve plus de 600 clients par jour en plus d’offrir des bières de microbrasserie, des prêts à boire locaux et même du champagne (Dom Pérignon), en complémentarité avec son menu de cantine déjà distinctif.
Cette sensibilité pour une cuisine de casse-croûte singulière n’est pas étrangère au passé professionnel des deux propriétaires. Avant que le couple ne s’associe en affaires, Louise travaillait comme représente en produits alimentaires fins, alors que Steve évoluait pour sa part dans les cuisines les mieux en vue de Québec comme le Montego, le Bistango et le Graffiti, et cela, depuis plusieurs années.
En janvier 2020, le couple est parti en voyage au Vanuatu, un pays composé de plusieurs îles dans l’océan Pacifique sud, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie. Devant l’impossibilité d’avoir accès à un vol de retour au moment où la pandémie s’est déclarée, le couple est resté coincé là-bas pendant un an et demi avant de pouvoir rentrer chez lui. Entre-temps, les enfants de Louise ont repris la cantine en respectant minutieusement les recettes de leur beau-père afin d’être en mesure de l’ouvrir comme il se doit à l’été 2020.
Le succès rencontré combiné à une campagne promotionnelle efficace sur les médias sociaux les a convaincus de racheter en partie le casse-croûte de l’Île d’Orléans. Louise confirme que ses enfants seront aussi partiellement actionnaires de la nouvelle adresse à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et qu’ils prêteront main-forte à l’occasion, mais qu’elle sera opérée essentiellement par elle et Steve. Le couple est aussi à la recherche d’une main-d’œuvre locale pour l’ouverture projetée qu’on souhaite au début de mai 2022.