Le Centre-Femmes déménage et rend une salle multifonctionnelle accessible aux organismes

Pascale Dumont-Bédard, Vanessa Morin-Plourde, Chloé Bernard-Bouchard, Annick Mercier, Isabelle Després et Marie-Ève Lévesque. Photo : Stéphanie Gendron

Le Centre-Femmes La Passerelle de Kamouraska situé à Saint-Pascal déménage au moment où il célèbre ses 20 années d’existence.

L’organisme a commencé ses activités sous forme de ligne d’écoute il y a deux décennies, au 710 rue Taché à Saint-Pascal. Voulant être plus au centre de l’action et dans de plus grands espaces, l’organisation surveillait depuis quelque temps les maisons ou locaux en vente pour s’installer ailleurs.

La maison du 542 boulevard Hébert, construite en 1888, qui a été successivement un magasin général et la Ganterie Corbin, s’est imposée comme une excellente idée pour être le nouveau nid de ce lieu d’appartenance et de transition offert à toutes les femmes du Kamouraska, peu importe leur âge. « On cherchait surtout à avoir plus d’espace et par la bande plus de qualité de services », explique la coordonnatrice depuis deux ans, Pascale Dumont-Bédard, qui pilote une équipe de sept travailleuses.

Environ 125 000 $ ont été investis dans des travaux qui ont mobilisé près de 100 bénévoles. Le patrimoine a été conservé, mais l’intérieur a été réaménagé pour en faire un milieu de vie agréable.

Tout ce qui concerne le Centre-Femmes se trouve au premier et au deuxième étage, dans des espaces indépendants. Au rez-de-chaussée, une salle multifonctionnelle ainsi qu’un bureau ont pignon sur rue. Ils seront donc disponibles gratuitement pour les organismes du milieu. La salle multifonctionnelle a la capacité de recevoir environ cinquante personnes pour des activités variées, telles que des groupes d’entraide, des formations, des conférences, des dîners-causeries, etc.

« Nous avons deux mandats, ici, au Centre-Femmes, d’abord briser l’isolement des femmes, et on parle de la femme dans sa globalité. Aussi, nous offrons du soutien aux femmes victimes de violence, sous toutes ses formes », ajoute Mme Dumont Bédard.

Le centre n’est pas une maison d’hébergement, mais sa vocation se définit par la présence d’intervenantes qui aident les femmes à prendre des décisions pour se sortir de différentes situations et aussi de les référer aux bonnes ressources. Reste que contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, l’endroit n’est pas qu’ouvert aux femmes violentées, mais à toutes les femmes.

Pour briser l’isolement et remplir ses objectifs devant rejoindre la majorité, des activités sont proposées ; cours d’autodéfense, baladi, jeux de société, ateliers artistiques, discussions, repas, etc. Le but est de faire réseauter les femmes peu importe leurs situations et qu’elles aient le réflexe de se tourner vers le Centre-Femmes. Des activités sont aussi offertes dans différentes municipalités du Kamouraska et sont proposées en dehors des heures de bureau comme le mardi soir ou le samedi, dans le but d’être de plus en plus accessibles.

« Ici, tout est géré par une approche féministe par, et pour les femmes », résume Pascale Dumont-Bédard.

Déménagé depuis la fin août, le Centre-Femmes ouvrait ses portes le 4 octobre dernier dans le cadre d’une activité visant à faire découvrir les nouveaux locaux. 150 personnes s’y sont présentées.