Le Festival des champignons forestiers à l’ère de la démocratisation

Aperçu de l’édition de l’an dernier. Photos : JHA Photographie

Un désir d’accessibilité semble avoir motivé cette année les organisateurs du septième Festival des champignons forestiers. Avec des activités ouvertes aux familles et quelques nouveautés à la programmation, l’événement se veut moins niché en s’adressant à une clientèle beaucoup plus large que les simples « crinqués » de mycologie.

400 personnes s’étaient déplacées l’an dernier, mais la fin des mesures sanitaires et la disparition du passeport vaccinal laissent présager un meilleur achalandage cette année. Désormais tenu au Camp musical St-Alexandre, le Festival des champignons forestiers a quitté le littoral pour se permettre une belle croissance dans le futur, pour reprendre les termes de Pascale G. Malenfant, conseillère en développement mycologique et innovation à la MRC de Kamouraska.

« On peut sûrement se permettre d’accueillir 3000 personnes au Camp. Il y a une cuisine sur place, une salle de conférence, des sanitaires, des possibilités d’hébergement, du stationnement. En plus, on est beaucoup plus proche de la forêt. Peut-être qu’on accroche moins de curieux qui passaient, contrairement à l’ancien site à Kamouraska, mais l’endroit est parfait pour faire grandir l’événement. »

Moins de curieux, mais pas nécessairement moins de touristes, avec 42 % des participants de l’an dernier qui résidaient à plus de 80 km de l’événement. Ces données font dire à Pascale G. Malenfant que le déplacement du Festival à la mi-septembre permet de prolonger la saison touristique au Kamouraska, et que le déménagement au Camp musical confirme la vocation « destination » de l’événement auprès des grands passionnés de mycologie.

Ratisser plus large

Le défi de cette année est donc de ratisser beaucoup plus large auprès de la clientèle. Les inscriptions aux activités qui en nécessitent — certaines sont déjà complètes, comme le Festin mycologique chez Côté Est —, les différentes demandes d’information, l’engouement sur les médias sociaux, autant de signes qui font dire à la conseillère en développement mycologique et innovation que le public sera au rendez-vous. Des activités mycologiques destinées aux enfants organisées par Générations autonomes confirment d’ailleurs ce souhait de s’ouvrir aux familles, alors que l’introduction d’une œuvre artistique réalisée par Amélie Brindamour et inspirée d’un réseau de mycorhizes sous le sol de la forêt permet un clin d’œil aux amateurs d’art.

Les grands classiques du Festival, comme les activités d’initiation et de découverte des champignons forestiers, ou même les différentes conférences à la programmation viennent néanmoins rappeler que la gastronomie mycologique est reine durant cette fin de semaine. « Les kiosques de “bouffe mycologique”, le Marché aux champignons Desjardins, les repas mycologiques en soirée, c’est l’ADN du Festival, c’est sûr. Mais je dirais que cette année c’est encore plus diversifié qu’à l’habitude, et qu’il y en a vraiment pour tous les portefeuilles », poursuit Pascale G. Malenfant.

Le Mois du Champignon qui se déroule durant tout septembre chez plus d’une cinquantaine d’entreprises du Kamouraska, en parallèle du Festival, tend d’ailleurs à démontrer la place particulière que prennent ces trésors des forêts kamouraskoises sur les tables des restaurants de la région, avec un nombre plus impressionnant que jamais de restaurateurs participants. « Le Passeport mycologique, qui est estampillé à chaque tranche d’achat de 10 $, est le meilleur outil pour bien profiter de tout ce qui tourne autour du champignon au Kamouraska, durant tout le mois de septembre. En plus, il y a des prix à gagner ! »

Le Festival des champignons forestiers se déroulera du 16 au 18 septembre au Camp musical St-Alexandre. L’entrée est libre. Consultez la programmation complète au mycokamouraska.com.