Une entente historique a été conclue entre la Ville de La Pocatière et le Jardin floral. Depuis quelques semaines, l’OBNL est maintenant l’horticulteur officiel de la Ville, ce qui lui permet par le fait même d’assurer sa pérennité.
En plus de 25 ans d’histoire, jamais le Jardin floral de La Pocatière n’a réussi à se négocier une entente aussi intéressante. De 2000 $ par année, l’OBNL reçoit cette année la totalité du budget horticole de la Ville de La Pocatière, soit 60 022 $, en plus d’un 20 000 $ supplémentaire accordé précédemment, pour travailler à l’embellissement de ses platebandes et ses bacs jardiniers, leur entretien, en plus de la gestion du Jardin communautaire sur l’avenue Industrielle. La somme restante pourra servir au bon fonctionnement de l’organisme et l’amélioration de son site sur la route 230.
« On estimait que le Jardin floral avait besoin d’environ 40 000 $ sur une base annuelle pour bien fonctionner. Comme il n’existe aucun financement récurrent pour un organisme comme le nôtre, on en était arrivé à la conclusion que dans un horizon de deux à trois ans, on allait probablement devoir fermer les livres et abandonner le jardin, même si on réussit tant bien que mal depuis quelques années à se dégager de maigres surplus », a résumé Kathleen Aubry, présidente.
La présentation de ce constat au nouveau conseil municipal ne pouvait pas mieux tomber. Comme le souligne le maire Vincent Bérubé, le souhait d’un partenariat avec le Jardin floral comme sous-traitant de la Ville en matière d’horticulture était déjà dans l’air chez les élus. Le départ récent de la ressource par intérim à la coordination des services horticoles, en remplacement du congé de maternité d’Émélie Lapierre, a simplement précipité les négociations qui se sont conclues récemment. Précisons qu’à son retour, cette dernière assurera désormais la coordination de l’OBNL qui n’en avait pas, en vertu de cette entente.
Économies
En mariant ainsi le travail au Jardin floral avec celui de l’embellissement de la Ville de La Pocatière, les deux organisations estiment que les gains en efficacité permettront à chacune de faire des économies de 20 000 $ au courant de la prochaine année, ce qui équivaut au besoin de financement récurrent exprimé par l’OBNL. Vincent Bérubé y voit aussi l’opportunité de mieux utiliser les ressources de la Ville dans leurs champs d’expertise réels.
« On revient à la base : une Ville c’est là pour offrir des services comme l’aqueduc, les égouts, l’asphaltage. L’horticulture, le paysagement, l’embellissement, il y a des gens plus qualifiés que nous pour le faire à La Pocatière et on serait bien fou de se priver de cette expertise-là », a-t-il déclaré.
Vincent Bérubé a d’ailleurs exprimé à quelques reprises, après son entrée en poste comme maire, qu’il souhaitait revoir l’approche horticole de la Ville de La Pocatière en misant davantage sur les arbres et les plantes vivaces plutôt que les annuelles. De l’avis de Kathleen Aubry, cette vision cadre parfaitement avec celle du Jardin floral qui entend proposer des aménagements de la sorte, considérés comme meilleurs pour l’environnement et la biodiversité. Ainsi, une approche de consolidation plutôt que le développement de nouvelles platebandes sera privilégiée au cours de la prochaines année sur le territoire de La Pocatière.
Notons que l’entente établie entre les deux parties est valable pour un an, mais que le souhait exprimé de part et d’autre est qu’elle perdure au-delà. Advenant le cas, le Jardin floral compte utiliser dans le futur les aménagements de la Ville de La Pocatière comme carte de visite pour attirer davantage de gens sur son site.