Il y a longtemps que le Jardin floral de La Pocatière n’a pas procédé à un aménagement d’envergure. Depuis l’automne dernier, une agora aménagée dans un amphithéâtre naturel prend forme progressivement. Les travaux doivent être parachevés cet été.
Le projet a pris forme durant la pandémie, mais la présidente du Jardin floral Kathleen Aubry tient à rappeler qu’il s’inscrit en parfaite continuité avec la mission derrière la création du site en 1995 : le tourisme, la pédagogie, l’éducation et l’ouverture à la communauté.
« Les quatre personnes qui ont créé le Jardin floral étaient réellement des visionnaires. Cette mission est toujours aussi pertinente en 2023, et l’agora va permettre d’encore mieux la concrétiser », poursuit-elle.
Outre un petit pavillon sur le premier plateau, le Jardin floral ne disposait pas d’infrastructure pour rassembler des groupes de grandes tailles pour assister à des conférences, ou encore à des spectacles en plein air.
Or, il s’avère que la demande pour accueillir des groupes de cette taille, par exemple des autobus de touristes, est plus importante qu’on pourrait le croire, à en croire la présidente.
« Les possibilités que nous offre l’agora sont pratiquement infinies. On pourrait très bien en venir à tenir des mariages au Jardin floral », suggère Kathleen Aubry.
Aménagée à l’emplacement d’un amphithéâtre naturel derrière la pépinière du Jardin floral, l’agora pourra accueillir à terme 50 à 100 personnes assises et debout, sur trois paliers. La configuration réfléchie par Les Aménagements Yannick DesRosiers de Saint-Jean-Port-Joli, « un ancien diplômé de l’ITA », dit fièrement la présidente, s’articule autour de la pierre de la montagne du Collège qui y est partiellement découverte.
Le revêtement du sol, actuellement en concassé, sera remplacé cet été par de l’ardoise, afin d’accentuer le côté naturel du roc qui entoure l’enceinte. Une scène, un système de sonorisation et des tables seront aussi ajoutés au courant de l’été, en phase 2.
« Si on continue de rêver un peu, on pourrait très bien imaginer un chapiteau permanent et des lumières lors d’une troisième phase », indique Kathleen Aubry, emballée.
Montage financier
Le Jardin floral doit cependant compléter le montage financier pour les deux premières phases de travaux déjà engagées. Jusqu’à maintenant, 137 000 $ ont été amassés en financement public auprès de Développement économique Canada pour les régions du Québec, du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, et de la MRC de Kamouraska. Le projet total est évalué à 185 000 $. « Il nous manque environ 48 000 $ », précise Kathleen Aubry.
Le Jardin floral désire maintenant cogner à la porte de la Ville de La Pocatière et de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, deux partenaires de la première heure de l’organisme. Deux résolutions d’appui au projet auraient d’ailleurs été adoptées par le passé par les deux organisations, mentionne la présidente.
« Le Jardin floral met aussi des sous dans le projet, et on voudrait compléter avec une campagne de sociofinancement. C’est une infrastructure de plus dans un parc public qu’on propose aux gens de la communauté. »
Le Jardin floral de La Pocatière a investi 100 000 $ dans la restauration de ses aménagements ces cinq dernières années. Une fois le projet d’agora complété, on souhaite que le lieu se retrouve dans la liste annuelle des dix plus beaux jardins du Québec. « Un objectif réaliste », conclut Kathleen Aubry.