La MRC de Kamouraska ne joindra pas la nouvelle régie intermunicipale de transport collectif du Bas-Saint-Laurent. La décision a été prise en mars dernier à l’unanimité par tous les élus de la MRC, de confirmer le préfet Sylvain Roy.
La création imminente de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent a été annoncée en grande pompe le 18 octobre dernier. Les objectifs poursuivis par cette nouvelle régie sont multiples, notamment soutenir une stratégie régionale concertée de mobilité au service du citoyen, relier les réseaux de transport des territoires impliqués par huit minibus, renforcer les services de transport collectif existants, et optimiser l’utilisation des fonds publics en favorisant l’innovation en matière de transport collectif et de mobilité durable.
Hormis le Kamouraska, toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent participent à la création de cette régie, pour laquelle une demande a été officiellement déposée au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation le 3 octobre 2023. Une tournée auprès des partenaires régionaux sera amorcée prochainement, dans le but de récolter des appuis au projet.
Le préfet de la MRC de Kamouraska, Sylvain Roy, n’exclut pas joindre le mouvement dans le futur, mais pour le moment, ses collègues maires ont été unanimes : ils veulent poursuivre le modèle Trans-Apte.
« La principale raison derrière notre décision est que nous n’avions pas l’assurance que les municipalités du Haut-Pays continueraient d’être bien desservies, comme c’est le cas actuellement avec Trans-Apte. Donner toute la subvention qu’on reçoit du ministère des Transports à cette nouvelle régie sans avoir l’assurance que le service serait à la hauteur, le jeu n’en valait pas la chandelle », a-t-il déclaré.
Le réflexe de l’ouest
Si la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent promet de faciliter les déplacements à l’intérieur même de la région, Sylvain Roy est d’avis que cette proposition correspond peu aux pratiques de déplacement des Kamouraskois. « Nos analyses de mobilités ont déjà été faites depuis longtemps par Trans-Apte, et les déplacements sur notre territoire se font vers l’ouest et la région de Chaudière-Appalaches, et non vers le Bas-Saint-Laurent. C’est logique avec notre particularité géographique en début de région administrative », rappelle-t-il.
Il ajoute que Trans-Apte a déjà proposé un corridor de déplacement vers Rivière-du-Loup, car une demande existait en ce sens. Or, après quelque temps d’essai, ce dernier a été abandonné, faute de rentabilité.
« Ne serait-ce que pour les soins de santé, nos gens vont aller parfois à Montmagny, et beaucoup à Lévis. Et on a aussi le service de Keolis qui permet de nous “désenclaver” au besoin vers l’est comme vers l’ouest. »
Améliorations
La MRC de Kamouraska planche plutôt sur l’amélioration de son service Trans-Apte au cours des prochaines années. L’organisme bénéficie actuellement d’un budget de 451 965 $ pour répondre aux besoins du transport collectif et adapté sur le territoire du Kamouraska.
Parmi les projets envisagés : augmenter la flotte de véhicules afin d’améliorer la fluidité du service, et étudier la possibilité de devenir un transporteur de personnes afin de répondre à la diminution de l’offre de taxis dans la région. Régulariser l’offre dans les secteurs de Saint-André et de Saint-Alexandre, jadis rattachés au service de Rivière-du-Loup, figure également dans les priorités.