La région du Kamouraska est ciblée comme étant la terre d’accueil convoitée pour le prochain grand projet éolien souhaité par l’ensemble du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et même de Montmagny et L’Islet.
L’Alliance-de-l’Est, composée des municipalités et MRC, a montré très clairement son intérêt à être partie prenante d’un autre projet de parc éolien avec un partenaire privé au prochain appel d’offres public d’Hydro-Québec qui sera lancé d’ici décembre. C’est principalement le Kamouraska qui serait l’hôte des éoliennes.
Le site rempli de potentiel serait principalement le territoire non organisé de la MRC de Kamouraska, ainsi que Mont-Carmel à l’est du lac de l’Est. Une protection est d’ailleurs déjà prévue pour le paysage du lac de l’Est. Le parc éolien pourrait toucher le Témiscouata, le sud de Rivière-du-Loup et peut-être une partie de L’Islet.
Le potentiel serait excellent, dit-on. En effet, la MRC a émis régulièrement des permis pour des prises de mesures de vent ces derniers temps.
« Les lignes de transport sont disponibles, le gisement éolien a été ausculté par à peu près tout le monde, plusieurs partenaires privés sont intéressés. On n’est pas loin des États-Unis également, ça devrait être très intéressant », a dit le porte-parole de cette alliance, Michel Lagacé.
L’entente signée entre Hydro-Québec et l’État de New York rend le développement des parcs éoliens encore plus intéressant et aura une incidence positive pour la suite, selon Michel Lagacé.
L’Alliance-de-l’Est a indiqué qu’elle signera des ententes avec un partenaire privé à 50 % et ce sont justement ces entreprises privées qui vont déposer plusieurs variantes du projet, visant ce territoire en particulier, pour essayer d’être retenu par Hydro-Québec au prochain appel d’offres.
Payant pour le Kamouraska
Rappelons que dans les premières années du développement éolien au Québec, on parlait très peu d’implanter des éoliennes au Kamouraska. Il faut d’abord indiquer que la MRC de Kamouraska a adopté il y a longtemps un règlement de contrôle intérimaire qui interdit l’implantation d’éoliennes commerciales sur le littoral.
« Il y avait quand même des vents très bons, dans le secteur de Rivière-Ouelle et ainsi de suite, mais c’est un choix qui a été fait il y a plusieurs années de préserver l’intégrité du territoire et qu’il y en aurait jamais dans ce secteur », indique le préfet Yvon Soucy. Seules les éoliennes domestiques sont permises.
Lorsqu’on s’éloigne plus au sud, les éoliennes commerciales sont toutefois autorisées. L’enjeu a longtemps été le transport, en raison du secteur éloigné en terres publiques.
« Pour un projet plus important comme ce serait le cas ici, ce serait intéressant de les installer. Au niveau économique, comme c’est un projet d’importance, il n’y avait pas nécessairement de problèmes de raccordement », d’ajouter Yvon Soucy.
Si toutes les municipalités concernées par l’Alliance recevraient des bénéfices de ce parc éolien comme c’est le cas avec ceux installés dans l’est depuis quelques années, la MRC ou la municipalité hôtesse reçoit plus de redevances, ce qui représenterait des revenus importants pour le Kamouraska.
L’Islet
L’Alliance éolienne de l’Est est formée des Régies intermunicipales de l’Énergie du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, ainsi que maintenant des MRC de L’Islet et de Montmagny. « Dans le cas de Montmagny et L’Islet, si on doit éventuellement augmenter la capacité des lignes de transport, ça va passer dans ce secteur. C’est pour ça qu’on a sollicité leur contribution. Ils ont répondu positivement », a souligné Michel Lagacé.
L’appel d’offres attendu d’ici la fin décembre sera de 300 MW. Hydro-Québec devra évidemment choisir un des projets proposés, car d’autres régions du Québec pourraient être intéressées à faire de même.