Dans plusieurs villages de la Côte-du-Sud, le magasin général occupe une place importante. Sa croissance est l’un des signes que l’économie va bien.
Créée officiellement en 1845, la municipalité de Saint-Pascal connaît une belle croissance, malgré l’émigration de plusieurs jeunes vers les États-Unis dans les décennies suivantes. Toutefois, au cours de la fin du XIXe siècle, une cinquantaine de fils de cultivateurs réussissent à gagner un certain revenu dans les chantiers de coupe forestière ou dans les scieries.
Au cours des années, plusieurs petites industries naissent dans la municipalité. À la fin des années 1930, on y compte une beurrerie, cinq moulins à farine, deux carderies, une tannerie, cinq scieries, une fabrique de roues et de wagons et une imprimerie. Toutes ces entreprises génèrent une certaine activité commerciale. Ainsi, elles permettent à certains commerçants d’ouvrir des magasins généraux ou l’on vend des produits manufacturés et d’épicerie, des denrées sèches et de la ferronnerie. À la fin des années 1930, le commerce de détail occupe neuf familles.
À Saint-Pascal, le magasin général L’Union agricole en est un bon exemple. Construit en 1905 au 400 rue Taché, il connaît une belle croissance sous l’impulsion de Wilfrid Lévesque et de J.A Dionne. Il fera l’objet d’un agrandissement important en 1908. On lui ajoute un étage de dix pieds et on l’agrandit d’une cinquantaine de pieds vers l’arrière. Il passera aux mains de François Gagnon en 1918 avant d’être acquis par Émile Duval en 1920. Le magasin général d’Auguste Hébert, pour sa part ouvre ses portes en 1887. Il fera aussi l’objet d’un agrandissement d’une trentaine de pieds en 1908.