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Le mystère de la chambre 505

Viveca Sten, CHAMBRE 505, Paris, Albin Michel, 2024, 489 pages

Chambre 505, de l’auteure suédoise Viveca Sten, est le troisième opus dans la captivante série Meurtres à Åre, mettant en scène le duo d’enquêteurs Daniel Lindskog et Hanna Ahlander.

L’intrigue, située dans une station de ski réputée, se passe en pleine pandémie. Elle commence avec le meurtre de la femme d’affaires Charlotte Wetlind, sauvagement poignardée dans sa chambre d’hôtel. Elle était à l’origine d’un projet d’envergure : remplacer un grand complexe touristique abandonné, situé à Storlien, près d’Åre, par un hôtel de luxe, ceci malgré l’opposition des autorités et de la population locale très hostile à ce plan. De plus, cette harpie prétentieuse et mal embouchée avait de nombreux ennemis !

Pour les enquêteurs Lindskog et Ahlander, la liste des suspects est longue, mais trois d’entre eux se démarquent, soit un investisseur des plus louches, un conseiller municipal corrompu, et un concurrent qui détestait la victime. Alors que l’enquête piétine, une femme de chambre est retrouvée étranglée à quelque distance de l’hôtel. Témoin indirect du crime, elle avait entr’aperçu le meurtrier qui quittait la chambre de la victime. Il y a un tueur dans les environs…

Une série de chapitres alternatifs (en italique) nous plonge dans le passé, et évoque un drame ayant eu lieu dans la chambre 505 de l’hôtel Storlien en 1973. Quand les policiers prennent connaissance de ce crime, qui a donné mauvaise réputation a l’ancien hôtel et précipité son déclin, l’affaire prend soudain une tout autre direction…

Cette intrigue, qui se déroule sur neuf jours, insiste peut-être un peu trop sur la psychologie des personnages, en ralentissant le rythme de la narration.

Ceci dit, malgré quelques réserves, Chambre 505 est un polar plutôt captivant, dans la lignée de tous ceux que j’ai lus de cette auteure : classique, bien écrit, avec ce qu’il faut de mystère et de suspense pour nous faire oublier les quelques scories accessoires et épisodes convenus qui alourdissent inutilement le récit.