L’Auberge des Glacis a maintenant son hébergement insolite. Le poulailler, connu depuis une trentaine d’années comme le lieu de résidence des aubergistes, a subi une cure de jouvence dernièrement, et s’ajoute désormais à l’offre d’hébergement de l’auberge quatre étoiles de L’Islet.
L’idée a mijoté longtemps, mais la décision s’est prise en une soirée. Le lendemain, toute la famille de Nancy Lemieux, propriétaire de l’Auberge des Glacis, était à pied d’œuvre pour vider le poulailler, sa résidence des 17 dernières années.
Le chantier a débuté dans les semaines suivantes dans cet autre bâtiment au toit rouge, élément qui caractérise toutes les constructions sur le site de l’Auberge des Glacis. Caroline Ouellet, conceptrice en architecture chez Planidesign, s’est occupée des plans. Elle avait été sollicitée auparavant lors du projet d’agrandissement de l’Auberge des Glacis en 2010.
« C’était devenu un peu grand pour moi depuis que mes deux filles ont quitté le nid familial », avoue Nancy Lemieux. L’aubergiste a néanmoins impliqué son aînée Audrey Jade dans le projet, en lui en confiant la gestion. L’investissement total dépasse les 150 000 $, et n’a bénéficié d’aucune aide gouvernementale.
Diversifier l’hébergement
À la fois contemporaines et rustiques, les rénovations effectuées dans le nouveau pavillon de l’Auberge des Glacis respectent l’âme et l’histoire des lieux. Une toile signée Sophie Lambert illustrant des poules — une première pour l’artiste-peintre de Saint-Roch-des-Aulnaies! —, trône dans la salle à manger et rappelle les origines du bâtiment.
Les deux chambres au premier étage permettent quant à elles d’accueillir deux familles de deux adultes et quatre enfants, ce qui n’est pas sans rappeler la vocation familiale et privative du poulailler pour les aubergistes qui l’ont habité au cours des dernières décennies.
Un divan-lit dans le salon du rez-de-chaussée, deux salles de bain — une sur chaque étage — et une cuisine laboratoire complètent l’offre.
« On est en quête d’une clientèle plus jeune, qui aime venir aux Glacis, mais qui ne veut pas nécessairement manger tous les soirs à l’Auberge. Le poulailler permet ça, pour deux familles, ou pour des groupes de huit à dix personnes », résume Nancy Lemieux.
Cette diversification dans l’offre d’hébergement ne s’arrêtera pas là pour l’Auberge des Glacis, qui table sur la construction de cinq cabines pouvant accueillir de deux à quatre personnes dès le printemps. Ce projet de minimaisons d’un étage et demi se déploiera autour du lac du domaine de 5 hectares.
En point de presse pour inaugurer le poulailler, Nancy Lemieux a confirmé qu’elle venait tout juste d’obtenir le feu vert de la MRC et de la Municipalité de L’Islet pour concrétiser ce projet. « Il y a vraiment un manque d’hébergement touristique dans la région. En été, on doit refuser des gens et les référer ailleurs, car nous sommes toujours pleins. Le poulailler et les cabines vont permettre de répondre à cette demande, en plus d’assurer la continuité de l’Auberge des Glacis », conclut-elle.