Le quai de L’Islet : lieu de transit et de rencontres

Le traversier L’Île D’Orléans à L’Islet vers 1937. Crédit : Archives de la Côte-du-Sud.

Depuis les années 1850, les quais jouent un rôle important dans l’économie de la Côte-du-Sud. Ils favorisent le transit de marchandises, mais on les apprécie pour d’autres raisons. Pour la pêche aux petits poissons, pour le paysage et pour les brèves croisières.

Le quai de L’Islet a été construit par le gouvernement du Canada sur plusieurs années. Le contrat de construction était donné à la firme Rigney et Smith le 20 mai 1852. Cette année-là, on confiait à cette entreprise la mise en chantier des quais de Pointe-aux-Orignaux à Rivière-Ouelle et de Rivière-du-Loup. Se situant au Rocher du Télégraphe, avec ses 1200 pieds de longueur, celui de L’Islet permettait aux goélettes de pratiquer le cabotage et d’amarrer à marée basse.

L’Activité maritime a connu une croissance à la faveur du commerce du bois. Ainsi, le quai de L’Islet a permis aux marchands d’acheminer le bois d’œuvre vers l’extérieur et le bois de pulpe vers les usines de Québec et de Trois-Rivières. Durant les années 1930, le transport maritime diminue au quai à cause du transport par camion. À cette époque, deux caboteurs desservaient le petit port de L’Islet. Mentionnons le capitaine Alfred Chouinard de Saint-Jean-Port-Joli. Certaines goélettes étaient réservées pour le transport des briques et de terra cota fabriqués à L’Islet-Station.

Le quai de L’Islet était aussi fréquenté par certains bateaux de croisière qui se rendaient à Québec. Dans les années 1930, les pèlerins embarquaient sur le traversier L’île D’Orléans pour se rendre à Sainte-Anne-de-Beaupré ou au Saguenay. Laissé à l’abandon durant plusieurs années, le quai de L’Islet fit l’objet de rénovations par le gouvernement du Canada avant d’être acquis par la ville de L’Islet-sur-Mer en 1993.