Le recrutement des pompiers devenu plus difficile dans la MRC de L’Islet

La Municipalité de Saint-Damase-de-L’Islet a accueilli ses citoyens pour une activité de sensibilisation et de découverte sous le thème de la sécurité incendie, le 13 mai dernier. Photo : Andréanne Guimond Photographie

La pénurie de main-d’œuvre qui touche présentement plusieurs secteurs de l’économie du Québec n’épargne pas les services incendie des municipalités de la MRC de L’Islet. Ceux-ci éprouvent actuellement de la difficulté à recruter de nouveaux pompiers volontaires. 

Contacté par Le Placoteux, le directeur du Service de sécurité incendie de la MRC de L’Islet et de la Municipalité de Saint-Damase, M. Langis Gamache, a admis que, depuis quelques années déjà, le recrutement est en effet plus ardu qu’il ne l’était à une certaine époque.

« On ne se le cachera pas, la relève est moins présente, ce qui nous oblige à recourir davantage à de l’entraide entre les municipalités afin de garder notre efficacité », a-t-il expliqué.

Avec cette nouvelle réalité, les services incendie de la MRC de L’Islet ont ainsi dû augmenter les salaires des pompiers, tout en payant désormais les formations nécessaires. Auparavant, ces dernières n’étaient pas rémunérées.  

Le manque de relève n’est d’ailleurs pas l’unique problème auquel font face les services incendie du territoire, puisqu’il manque actuellement d’instructeurs à la MRC de L’Islet.

« Depuis près de deux ans, nous peinons aussi à trouver des instructeurs pour former nos recrues, ce qui fait en sorte que c’est plus laborieux de constituer de nouvelles cohortes », a ajouté le directeur.

Délais parfois plus longs

Langis Gamache ajoute que l’entraide entre les services incendie du territoire est plus névralgique que jamais. Souvent, le minimum nécessaire d’effectifs afin d’avoir une force de frappe optimale pour une quelconque intervention dans une municipalité est comblé par d’autres professionnels des localités limitrophes. 

« Pour la municipalité de Saint-Damase, on doit être au minimum huit pompiers pour une bonne couverture de risque. Par contre, puisque certains de nos volontaires travaillent à l’extérieur pendant la semaine, nous avons besoin de quelques autres pompiers venant des villages voisins, ce qui provoque naturellement un léger délai supplémentaire d’intervention », a-t-il précisé. 

Organisation plus centralisée

Le ministère de la Sécurité publique ayant confié à la MRC de L’Islet en juin 2001 le mandat d’élaborer un schéma de couverture de risques en sécurité incendie, ce dernier a été révisé en 2022.

Le but de ce schéma est de réduire de façon significative les pertes humaines et matérielles attribuables à l’incendie, et d’accroître l’efficacité des organisations municipales dans ce domaine.

Les municipalités du territoire ont donc mis à contribution leurs ressources humaines et matérielles afin d’augmenter de façon significative l’efficacité des interventions lors d’incendies.

De plus, le schéma en question prévoit plusieurs actions en matière de prévention qui permettront, dit-on, de réduire le nombre d’incidents causés par ce type de sinistre.

Ainsi, l’exercice de réorganisation découlant de l’application du schéma de couverture de risques permettra de réduire la vulnérabilité des municipalités de la MRC de L’Islet face aux incendies, et devrait du même souffle provoquer un impact positif sur les coûts engendrés par les pertes matérielles et les primes d’assurance de dommages couvrant les risques d’incendie du territoire desservi.