Le Symposium du Kamouraska fait l’unanimité

Marie-Chloé Duval à son lieu d’exposition en compagnie de la fille d’un ami. Photo : Courtoisie Marie-Chloé Duval.

Difficile de faire mieux. Le Symposium de peinture du Kamouraska a fait l’unanimité chez les artistes-peintres participants et les visiteurs. Tous repartent de cette 27e édition revigorés comme jamais.

Il y a bien sûr l’achalandage, qui a été au rendez-vous, mais dont les données demeurent encore à compiler. Autrement, le président Yves Ayotte parle d’un indice plus informel, mais tout aussi parlant, sinon plus, pour déterminer le succès d’un symposium. « Quand les artistes commencent à s’acheter des œuvres entre eux, c’est que l’édition a été remarquable et qu’ils vont en parler encore dans cinq ans », dit-il.

La 27e édition du Symposium de peinture du Kamouraska promettait pourtant renouer avec une démarche à la fois artistique et territoriale plutôt que l’aspect plus « mercantile » associé à la vente des tableaux, virage que plusieurs reprochaient à l’événement avant que celui-ci ne cesse d’être tenu en raison de la pandémie. L’objectif a tout de même été atteint, de l’avis d’Yves Ayotte, et cela n’a pas empêché les artistes de faires de « bonnes affaires », a-t-il ajouté.

La présidente d’honneur de l’événement, l’artiste-peintre Marie-Chloé Duval, originaire de Saint-Pascal, en témoigne. Participante au Symposium de 2016 à 2019 avant qu’on ne lui offre la présidence d’honneur de la 27e édition, la formule de cette année a répondu à toutes ses attentes : des artistes libres comme jamais, durant une semaine, comme lorsque petite elle faisait du bénévolat durant l’événement. « J’ai peint dans le 3e Rang à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, j’ai échangé avec les artistes comme jamais et si quelqu’un voulait acheter une de mes toiles, le numéro de téléphone pour me joindre était affiché dans mon kiosque », poursuit-elle.

Celle qui doit terminer son programme des beaux-arts au Wagner College de New York dès septembre se sent encore privilégiée d’avoir pu assumer la présidence d’honneur du Symposium, après trois ans d’attente. Dès l’an prochain, l’événement n’aura plus de présidence d’honneur à sa tête, de confirmer Yves Ayotte, ce qui n’offusque pas celle qui aura assumé ce rôle pour la dernière fois dans l’histoire du Symposium.

« C’est une belle reconnaissance par nos pairs que d’être président d’honneur d’un événement comme celui-là, mais les choses changent et le Symposium aussi. Par le passé, le président d’honneur était une forme d’ambassadeur qui faisait la promotion de l’événement avant sa tenue et qui débarquait parfois avec quelques amis peintres pour animer le Symposium. Aujourd’hui, je suis d’avis que la notoriété du Symposium du Kamouraska fait que le comité organisateur peut se permettre de rompre avec cette tradition », résume Marie-Chloé Duval.

Les échos obtenus auprès des artistes-peintres dans les derniers jours de l’événement laissent même à penser que le comité organisateur aura la lourde tâche de devoir refuser des candidatures l’an prochain tellement ils ont été nombreux à apprécier l’édition de cette année. « On peut dire que c’est un retour aux sources extraordinaires qu’on a vécu et qui va définir pour longtemps l’avenir du Symposium », avoue Yves Ayotte.

Des artistes et des bourses

Rappelons qu’une centaine d’artistes-peintres ont pris part cette année au Symposium de peinture du Kamouraska, du 17 au 24 juillet. En plus de deux sorties organisées à La Pocatière et Saint-Pascal, la plupart se sont déplacés sur tout le territoire de la MRC pour peindre ou s’inspirer des paysages. Le reste du temps, ils exposaient aux trois sites habituels de Saint-Denis-De La Bouteillerie, Kamouraska et Saint-Germain-de-Kamouraska.

Nouveauté cette année, 10 000 $ en bourse ont été attribués, dont un grand prix de 3000 $ établi par un jury spécialisé qui a été remis à Michel Monett, artiste-peintre de Verchères. La liste complète des gagnants peut être consultée sur le site internet symposiumdukamouraska.com.