Les « briquades » à L’Islet-Station, là où il y a de l’argile

Employés d’une briqueterie. Photo : Archives de la Côte-du-Sud.

À la fin des années 1800, la demande en briques de façade est de plus en plus importante parce que l’on construit un grand nombre de bâtiments commerciaux et industriels. Il faut de l’argile rouge pour le façonnage de ce matériau, et ce filon, on le retrouve à L’Islet-Station.

Les briquetiers y sont en activités dès le début des années 1900. Joseph Tondreau de Saint-Eugène façonne plus de 400 000 briques en trois mois d’activités. Napoléon Boulanger est connu sous la raison sociale The Brick Manufacturing Co. Limited. William Thibault et Charles Lecours, en 1912, sous le nom de La Chicoutimi brique Compagnie Limitée. Bref, le filon attise la concurrence.

La compagnie de Briques de L’Islet-Station voit le jour en 1915. En 1924, elle se modernise et remplace ses bouilloires par de la machinerie plus imposante. Mais elle est passée entre plusieurs mains avant d’être réorganisée en 1931 et enregistrée sous le nom de Cie. De Brique Panet limitée. Avec ses 23 employés en 1938, elle produit 650 000 briques et 60 000 pieds carrés de tuile de terracotta durant ses trois mois d’opération.

Avec les années, elle subit la concurrence de la Brique Citadelle de Boischatel et de la Compagnie Scott dans la Beauce. Elle sera toutefois acquise en 1941 par la Fonderie de L’Islet. L’Arrivée de la Citadel Brick en 1926 va accroître la concurrence : en plus de la brique, celle-ci façonne des tuyaux de drainage et de la tuile. Son infrastructure est impressionnante. Elle possède cinq fours à cuisson et huit séchoirs. La présence de toutes ces entreprises explique sans doute le nom « les briquades » que l’on a donné à ce secteur de L’Islet à l’époque.