Le Panier Bleu devient privatisé et transactionnel. Les commerçants et manufacturiers sont invités à y adhérer qu’ils possèdent actuellement des sites de commerces en ligne ou non.
Le Panier Bleu était à la base une initiative soutenue par le gouvernement du Québec en début de pandémie, se traduisant par un répertoire complet des commerçants locaux partout dans la province et qui permettait d’identifier facilement les entreprises qui, pendant la crise, maintenaient leurs activités de vente.
Après des consultations, il s’avérait évident qu’il ne s’agissait plus que d’un site publicitaire et qu’il fallait pousser plus loin pour en faire une plateforme transactionnelle. Le gouvernement du Québec la finance en partie, mais n’en assurera pas la gestion.
Ainsi, depuis lundi, toutes les entreprises québécoises peuvent y adhérer. Des critères stricts sont établis. « On parle d’une entreprise qui peut, par exemple, vendre des produits fabriqués ailleurs, mais qu’elle a en inventaire au Québec. Il faut qu’il y ait un apport économique québécois », disait Alain Dumas, directeur du Panier Bleu. On voulait ainsi éviter de rayer de la carte des produits comme les télévisions qui ne sont pas fabriqués directement au Québec, mais qui sont vendues par des entreprises d’ici. La plateforme pourrait être peaufinée au fil du temps pour cibler les intérêts des consommateurs qui eux pourraient magasiner avec le critère que le produit doit être complètement fabriqué au Québec.
Visibilité
Le Panier Bleu offre donc un espace publicitaire de plus pour ceux qui ont déjà des sites transactionnels. Exemple, si l’entreprise utilise Shopify, Le Panier Bleu se branchera directement en lien avec le Shopify du commerçant, lui évitant des tâches de plus, en ne l’amenant qu’à sélectionner les produits qu’il veut mettre de l’avant sur le Panier Bleu, à partir de son Shopify.
On pourrait comparer le tout à un créateur de balados qui souhaiterait être présent sur Amazon et Spotify pour être entendu partout.
Quant à ceux qui n’ont pas de site de transactions, « ça peut permettre de tester l’intérêt. Il devra évidemment prendre des photos, afficher les produits et tout, mais de notre côté, on s’occupe du service à la clientèle, de la visibilité, des frais de cartes de crédit, etc. », indique Alain Dumas. Un pourcentage sera pris sur la transaction pour financer Le Panier Bleu.
Les détaillants sont invités dès maintenant à inscrire leurs produits en se rendant sur la plateforme. En quelques heures, au moins cinq entreprises du Bas-Saint-Laurent ont demandé à joindre la place de marché. On souhaite qu’un maximum de commerces s’inscrive à temps pour la période du temps des Fêtes.
Outre l’aspect transactionnel de la plateforme, Le Panier Bleu travaille aussi à offrir un système amélioré et consolidé de transport, de livraison et de marketing, en utilisant des prix en gros pour bénéficier aux plus petites entreprises.
Des investissements totalisant 22 M$ permettront notamment d’opérationnaliser la nouvelle place de marché.