Si la première partie de hockey sur glace se tient à l’université McGill à Montréal en 1875, on ne tarde pas à adopter ce sport sur la Côte-du-Sud.
L’arrivée du hockey, improvisé à ses débuts, n’est pas bien vue par les autorités des institutions scolaires. Mais avec le temps, les prêtres finissent par reconnaître les bienfaits de ce sport d’équipe qui permet d’être en forme. Les patinoires feront désormais partie du paysage des collèges et plus tard des écoles de la région.
Les équipes collégiales commencent à s’affronter durant les années 1910. À l’époque, les joueurs utilisent le train pour se déplacer ; les joueurs étant accompagnés par deux arbitres. À l’hiver 1913, par exemple, les Bonsecours de L’Islet rencontrent le Club national du collège Sacré-Cœur de Montmagny. Les rivalités amicales naissent donc entre presque toutes les paroisses de la région. En 1923, le Club de L’Islet a fière allure et ne se gêne pas pour lancer des défis aux autres par le biais du journal Le Peuple. Notons que les prêtres ne sont jamais très loin des joueurs. Ayant appris les règlements, certains deviennent arbitres. D’autres, aumôniers.
Ce sport d’hiver est adopté rapidement par la population. Et les entreprises de la région, telle que la Fonderie L’Islet, s’empressent de former leurs propres équipes. Le 1er février 1934, le club de hockey du magasin de vêtement Tip Top Tailor de La Pocatière utilise les journaux régionaux pour lancer des défis aux clubs établis de Cap-Saint-Ignace à Notre-Dame-du-Portage. Avec les années, le hockey devient un symbole identitaire très fort. À La Pocatière, en 1952, l’École des pêcheries et l’École d’agriculture forment leur propre équipe.
À partir des 1950, les équipes de hockey se structurent davantage et on assiste à la formation de diverses ligues. Celle de Kamouraska-L’Islet est créée en 1951 et regroupe quatre équipes provenant de Saint-Pacôme, Saint-Jean-Port-Joli, Tourville et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. D’autres apparaitront avec les années.
Photographie du club de l’École des pêcheries et l’École d’agriculture de La Pocatière en 1952. Photo : Archives de la Côte-du-Sud.