Bien que le Centre de service scolaire de la Côte-du-Sud ne dispose pas de statistiques précises concernant la violence dans ses écoles, on dénombre tout de même une augmentation de la violence verbale chez les élèves du primaire.
Comme c’est le cas dans Kamouraska–Rivière-du-Loup, les cas de violence verbale sont plus fréquents, et surviennent beaucoup plus tôt dans l’année. Ceux-ci sont aussi en augmentation depuis la pandémie. Nancy Gauvin, présidente du syndicat des enseignants de la Côte-du-Sud, abonde dans le même sens. « On parle d’une recrudescence d’incivilités envers le personnel enseignant et de soutien. Je pense que le contexte social relié à la Covid-19 et l’utilisation excessive des écrans contribuent à cet état de fait. On ne dénombre toutefois pas d’augmentation de la violence physique dans nos établissements secondaires, alors que la violence verbale y est quand même stable », dit-elle.
Mme Gauvin rapporte que la violence se transporte aussi ailleurs par l’entremise des médias sociaux, sur lesquels les directions d’écoles n’ont aucun contrôle. « Le problème, c’est que les actes de violence perpétrés à l’école se continuent sur Facebook et Instagram, et souvent ils s’enveniment. Le temps où ça se terminait au retour à la maison est malheureusement chose du passé. », ajoute-t-elle.
Québec a mis en place un Plan de prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles, avec pour but de favoriser le bien-être des élèves en prévenant l’intimidation et la violence sous toutes ses formes. Les directions d’écoles possèdent aussi des formulaires de plainte, et un protocole pour faire face à ce type de situation. Mme Gauvin croit qu’il y a quand même des limites à cette politique dite de bienveillance.
« Il est évident qu’on doit agir avec indulgence et compréhension, mais j’estime qu’il ne faut pas non plus jouer à l’autruche. Il y a sûrement des solutions à trouver pour ne pas banaliser les actes de violence. On doit donc avoir accès à plus de mesures afin de nous permettre d’agir, car lorsque ce type de geste arrive en classe, c’est tout le reste du groupe qui en paye le prix, et cela peut même se répercuter sur la santé mentale de certains », conclut-elle.