Les travailleuses en CPE veulent le même salaire que celles en service de garde scolaire

Photo : Stéphanie Gendron.

Sans contrat de travail depuis 18 mois, les travailleuses en CPE sont sorties dans la rue pour accentuer la pression sur le gouvernement. Elles souhaitent au moins un salaire comparable aux travailleuses en service de garde scolaire, estimant avoir la même formation et réaliser des tâches similaires.

Au haut de l’échelle, une éducatrice en CPE gagne 25,15 $ comparativement à 29,05 $ au service de garde scolaire. Elles souhaitent aussi un salaire équitable pour tous les membres, par exemple les éducatrices, mais aussi les responsables alimentaires et les préposés à l’entretien.

Elles voudraient retrouver des jours fériés et des congés de maladie perdus dans les dernières années et demandent aussi une sixième semaine de vacances après 20 ans de service. Le manque de main-d’œuvre frappe de plein fouet les CPE également.

« Le manque de main-d’œuvre fait en sorte que certaines ont quitté le métier, se sont trouvées des portes de sortie dans d’autres installations où elles ont trouvé de meilleurs salaires. Des éducatrices sont parties au scolaire ou au CRDI avec de meilleures conditions », a dit Nancy Bourque, présidente du syndicat représentant les CPE Jardins Jolis et Rivière-du-Loup, lors d’une sortie vendredi matin à Rivière-du-Loup.

La relève n’est pas au rendez-vous non plus, les inscriptions dans les programmes étant à la baisse. « Ça ne nous aide pas, car le ministère crée des places, mais il faudrait qu’il y ait quelqu’un qui les prend, ces places. Est-ce qu’il va aller jusqu’à dire que finalement il n’y a plus personne qui a besoin d’être qualifié sur le plancher et allez hop on y va ? On ne veut pas que le réseau se détruise », ajoute Mme Bourque.

Les membres dans la région, au nombre de 475, ont voté en faveur de la grève à 94 %. En plus des demandes salariales, les représentants syndicaux souhaitent des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.