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Les ventes d’actifs au cœur de l’AGA du CDBQ

Les membres du nouveau conseil d’administration présents à l’assemblée générale annuelle : Marc-Antoine Goulet, Nathalie Lemieux, Pascal-André Bisson, Alain Cadoret, Paul-Simon Lebel (vice-président), Marie-Myriam Dumais-Synnott, Rémi Faucher et Bernard Labrie. Photo : Maxime Paradis

Difficile de passer sous silence les ventes d’actifs réalisées au cours de la dernière année par le Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ). Celles-ci ont permis à l’OBNL d’éviter un déficit, et de terminer son année financière 2022 avec un excédent des plus appréciables, en plus d’animer les discussions autour d’une résolution surprise présentée par une membre de l’assemblée.

L’excédent des produits par rapport aux charges se chiffre à 2 962 403 $. 2022 semble avoir mis fin aux années de vaches maigres du CDBQ. À titre comparatif, l’OBNL enregistrait un déficit d’opération de 91 082 $ en 2021. La vente l’an dernier du 1642, rue de la Ferme a donc eu du bon sur les résultats financiers de l’organisation, qui en a profité pour régler une partie de sa dette cumulée ces dernières années. « On s’attend à équilibrer le budget pour 2023. Si on fait plus, tant mieux, l’argent ira aux ressources [humaines] », a indiqué Pascal-André Bisson, confirmé président au sortir de l’assemblée générale annuelle du 26 avril.

Un intérêt particulier a été accordé aux ressources humaines dans la dernière année, par le biais d’un comité RH qui s’est penché sur une méthode d’évaluation du personnel, et sur un système de gestion des coûts. Ce comité s’ajoute à ceux de gouvernance et d’éthique, d’exécutif-finances, et du 25e anniversaire souligné en septembre dernier. Tous ces comités étaient composés d’administrateurs siégeant au conseil, appuyés par des employés du CDBQ.

Réaction aux ventes

Plus qu’un simple stimulant au budget du CDBQ, les ventes d’actifs n’ont pas manqué d’alimenter les discussions. La plus récente en lice, survenue en 2023, concerne 50 hectares de terre allant jusqu’au 3e Rang Est à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, incluant le verger patrimonial, la porcherie et l’ancienne bergerie jadis utilisée par le Centre d’expertise en production ovine du Québec (CÉPOQ). La Ferme Jeandon de Saint-Roch-des-Aulnaies s’est portée acquéreuse de ce lot en février dernier. « Je vous rassure, il nous reste encore 300 hectares de terre en location, qu’on souhaite garder et bonifier », a déclaré Pascal-André Bisson.

Johanne Laplante, connue comme directrice générale de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, a suggéré, par le biais d’une résolution déposée à titre personnel, que l’argent des ventes réalisées dans la dernière année par le CDBQ soit utilisé à la création d’un fonds de recherche agronomique, qui constitue, à la base, la « mission première du CDBQ ». La résolution a été débattue quelques minutes avant qu’un amendement suggéré par l’ex-président Rosaire Ouellet, demandant son étude par le conseil d’administration, soit accepté à l’unanimité. Une proposition doit être faite aux membres lors d’une prochaine assemblée, dans la foulée de l’analyse de cette résolution.

Nouveaux administrateurs

Le départ de quatre administrateurs a permis l’élection au conseil d’administration de France Dionne, ancienne députée provinciale de Kamouraska-Témiscouata et aujourd’hui directrice générale exécutive à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), de Rémi Faucher, entrepreneur et gestionnaire reconnu, de Marc-Antoine Goulet, directeur du développement corporatif chez Premier Tech, et d’Aisha Issa, directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Le président Pascal-André Bisson et la secrétaire-trésorière Anik Briand, également en élection, ont été reconduits à leur poste.

La quête de la parité au conseil d’administration a motivé, entre autres, le recrutement de Mmes Dionne et Issa, d’indiquer le président Pascal-André Bisson. « Les cinq dames sur notre conseil d’administration sont d’une grande expérience, et elles savent faire avancer les choses avec beaucoup de doigté », a-t-il ajouté.

Ces deux candidatures sont également stratégiques, l’ITAQ étant un partenaire de toujours de l’organisation, en plus d’être engagé avec l’ITHQ dans le développement de la filière des boissons alcooliques au Québec, un créneau dans lequel le CDBQ cherche à se positionner à l’échelle panquébécoise. « Nous sommes toujours en quête de financement gouvernemental récurrent, et nos ambitions ne sont pas seulement régionales, mais nationales, voire au-delà. Il faut élargir nos horizons », a enchaîné Pascal-André Bisson.

Soulignons qu’une mention de remerciement a été ajoutée au procès-verbal à l’endroit de MM. Francis April, Sylvain Lévesque, Rosaire Ouellet et Daniel Pelletier. À eux seuls, ces derniers cumulaient plusieurs années d’implication au sein du conseil d’administration du CDBQ.