Lettre à l’enfant du coach 

Photo : drsport.fr

Ça prend de la résilience pour être l’enfant du coach. Mais ça en prend aussi pour être ce dernier. Et ça prend beaucoup d’amour, car notre relation est parfois écorchée, parfois sacrifiée au profit de cette cause plus grande que nous.

Nos moments de gloire, de rires ou de petits désespoirs te serviront dans la vie, car cette dernière se chargera de t’envoyer son lot d’épreuves à surmonter et de moments de bonheur à savourer. C’est peut-être là que tu te serviras de ce que ton sport t’aura appris. 

On dit souvent que le sport est une école de vie. Que l’on grandit de ce que le sport nous apprend. J’y crois. 

Tu y bâtis des relations, y travailles ton attitude, y développes ta discipline et tu apprends aussi à gérer tes émotions aussi. 

C’est également là que ton intelligence émotionnelle prend son sens. Car sous ton attitude se cache un des piliers de cette intelligence du cœur, ton estime de toi, l’amour de toi. Si fragile et importante.

Le talent et l’intelligence émotionnelle sont indissociables. C’est ce qui fait qu’un athlète peut atteindre le plus haut sommet, mais à la fois sentir ce manque à l’intérieur. Car même le joueur le plus rusé du monde n’atteindra de plein sommet que s’il se connecte à son cœur. 

Alors mon enfant sportif, c’est ce que je te souhaite. T’aimer assez et te traiter avec indulgence pour que ta valeur prime et soit toujours plus importante à tes yeux que ta performance. Tu trouveras ainsi toujours tes repères puisque tu seras ta propre boussole. Puisqu’aucune victoire ou défaite ne te définira en tant que personne. 

Je te parle souvent de tes forces, peut-être pas assez, mais ce sont elles qui t’aideront et n’hésite pas à toujours les mettre en lumière. Et moi, comme parent-coach, c’est ce que je continuerai de faire pour que tu y crois encore plus fort que moi.

Parce que lorsque les années auront passées, ce que je souhaite, c’est que tu te souviennes du plaisir que nous avons eu ensemble et de l’amour que j’ai pour toi. 

Je n’échangerais ces moments pour rien au monde. 

Ton parent coach

Collaboration : Annie Lavoie, Savoir-Être sportif