La construction d’une église est un moment symbolique dans l’histoire d’une région. Témoignant de la naissance d’une communauté, l’église devient avec le temps un lieu patrimonial en raison de son architecture et des souvenirs qui s’y rattachent.
L’exemple de l’église de Sainte-Louise le démontre bien. Les travaux débutent un an après l’érection catholique de la paroisse en 1856. Desservis par voie de mission par le curé de Saint-Roch-des-Aulnaies, les habitants des 2e, 3e et 4e rangs doivent attendre trois ans avant d’assister aux offices religieux.
L’église de Sainte-Louise représente un joyau dans le patrimoine des lieux de culte de la Côte-du-Sud. Elle a été construite en pierre selon les plans de l’architecte Charles Bernier. On lui ajoute une sacristie en 1895. Les travaux sont alors confiés à l’architecte David Ouellet (1844-1915) et au marbrier et tailleur de pierres Oliver A. Jacques (1854-1936). Avec les années, diverses réparations sont entreprises, notamment pour l’autel en 1888 par David Ouellet puis en 1898 et 1936.
Après son achèvement, l’intérieur de l’église comprend des pièces de mobilier exceptionnelles. Elles proviennent de l’ancienne église de Saint-Roch-des-Aulnaies. Mentionnons le maître autel en bois doré, réalisé entre 1792 et 1793 par François Baillairgé (1759 – 1830) son père Jean (1726 – 1805) et son frère Pierre-Florent (1761 – 1812). Le retable, la chaire, le banc d’œuvre et le tabernacle sont aussi l’œuvre de François Baillairgé. Deux statuettes en bois doré représentant la Vierge Marie et sainte Anne ornant le maître autel proviennent également de l’église de Saint-Roch. Ajoutons que les Baillairgé ont contribué à implanter sur la Côte-du-Sud le style néo-classique qui a connu une grande popularité au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.