L’Islet : 8500 $ d’amende pour un ingénieur forestier

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Le conseil de discipline de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a sanctionné un ingénieur forestier qui œuvrait dans L’Islet au moment des faits reprochés.

Vincent Lévesque devra payer 8500 $ d’amende et a été réprimandé par son ordre. Il travaillait à l’époque — en 2019 — au Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud. Le lot forestier concerné par les reproches faits à l’endroit de M. Lévesque est situé à Saint-Pamphile.

Les faits ont démontré d’abord que M. Lévesque n’a pas communiqué avec un des propriétaires du lot sur lequel il allait prescrire une coupe. En effet, lors de travaux en 2013, deux individus sont identifiés comme propriétaires. L’un des deux a acheté la propriété forestière en 2013, et le second bénéficie d’une servitude de coupe de bois et de passage à son bénéfice jusqu’en 2024.

Les travaux ont été faits sans que le premier propriétaire soit mis au courant, et sans qu’il signe aucun document.

La décision stipule également que l’ingénieur forestier n’a pas pris en compte l’âge, ni la composition des peuplements, ni l’existence de ruisseaux sur le lot. Résultat, le lot du propriétaire a été rasé à son insu. « L’intimé (NDLR Vincent Lévesque) se devait d’évaluer les conséquences de cette coupe totale sur le lot de M. Lapierre, l’environnement et le public, malgré le droit de coupe de M. Dumas, ce qu’il n’a pas fait », écrit-on.

On lui reproche également de ne pas avoir supervisé le technicien forestier affecté au mandat. Il disait avoir confiance en lui, car il était un technicien d’expérience et il avait l’habitude de travailler avec lui.

Les infractions reprochées sont considérées comme « un manquement grave en lien avec la profession. Les infractions sont sérieuses, peut-on lire. Les gestes reprochés à l’intimé sont au cœur de l’exercice de la profession. Ils sont par ailleurs susceptibles d’altérer le lien de confiance établi entre les ingénieurs forestiers et les municipalités ».

Dans la décision du conseil de discipline, il est indiqué que l’ingénieur forestier a reconnu ses erreurs et a changé de travail, ce qui fait qu’il ne pose plus les mêmes gestes professionnels. Il n’a pas l’intention de reprendre la pratique privée.