Alors que les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec confirment que le mariage demeure peu fréquent dans la province, la situation semble différente dans le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
D’après les données de l’Institut de la statistique du Québec, le contraste est frappant lorsqu’on compare l’évolution des mariages au Québec entre 1970 et 2024. En 1970, on comptait plus de 55 000 mariages, dont l’écrasante majorité étaient religieux, célébrés par un prêtre catholique.
Cinquante ans plus tard, la tendance s’est complètement inversée. En 2024, ce sont environ 23 000 mariages qui ont été enregistrés dans l’ensemble du Québec, un nombre à peine plus élevé que celui de l’année précédente, ou 22 700 avaient été célébrées. Moins d’un sur quatre l’a été dans un cadre religieux, ce qui illustre à la fois la baisse générale de la nuptialité, et la transformation profonde des pratiques sociales.
Les résultats de l’enquête de l’ISQ démontrent que la propension à se marier demeure très faible au Québec. Seulement 25 % des hommes et 29 % des femmes se marieraient au moins une fois avant leur 50e anniversaire si les comportements de nuptialité de 2024 se poursuivaient.
Hausse possible dans notre diocèse
Or, dans le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, qui regroupe une trentaine de paroisses du Kamouraska, de L’Islet et de la Côte-du-Sud, les chiffres racontent une autre histoire. On y a recensé 36 mariages catholiques en 2023, le même nombre qu’en 2024. Et déjà 25 mariages ont été célébrés depuis le début de l’année 2025, bien que tous les rapports des paroisses ne soient pas encore parvenus au diocèse.
« Les prêtres nous disent qu’il y aurait une hausse cette année », souligne Jean-François Morin, responsable des communications au diocèse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière. Ainsi, chez nous, les couples qui choisissent le mariage religieux sont encore nombreux, et même en légère progression.
Cette stabilité — voire ce regain — s’explique selon lui par un attachement marqué aux traditions locales, et à la dimension communautaire que représente le mariage religieux. Alors que le Québec se sécularise rapidement, la région semble maintenir un certain équilibre entre modernité et enracinement culturel.