Martin Hudon, originaire de Rivière-Ouelle, a le privilège d’avoir été nommé diplômé d’honneur du Département de communication de l’Université de Montréal (UDM). Il partage cet honneur avec 39 autres diplômés issus du même département au cours des 40 dernières années.
Martin Hudon habite Montréal, mais il s’est trouvé un pied-à-terre à Saint-Michel-de-Bellechasse durant la pandémie. Il y fait du télétravail depuis quelques mois, en plus de s’être rapproché de sa famille qui réside toujours à Rivière-Ouelle.
Il a lui-même informé Le Placoteux de l’honneur qu’on venait de lui attribuer dans le cadre du 40e anniversaire du Département de communications de l’UDM. Il souhaitait partager cette reconnaissance, car son passage au baccalauréat bidisciplinaire en communication et politique en 2010 représente à ce jour un point tournant dans son parcours professionnel, qu’il espère saura en inspirer d’autres.
Destiné à une carrière musicale, Martin Hudon, aujourd’hui âgé de 37 ans, n’aurait jamais cru un jour qu’il bifurquerait vers les communications, une décision qui lui paraît encore à ce jour surréelle. Après des années d’études dans ce domaine au Cégep de Sainte-Foy et à l’Université de Montréal, précisément en interprétation chant classique et interprétation de la musique, il a décidé « d’aller voir ailleurs ».
« Ce n’était pas un coup de tête, mais j’avais le goût de me prouver à moi-même que je pouvais faire autre chose. Et, disons-le, le milieu de la musique, ça reste qu’il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus », dit celui qui a finalement complété son baccalauréat en deux ans et demi, suivi d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion – organismes culturels à HEC Montréal.
À défaut de parcourir le monde comme il l’aurait souhaité grâce à une prolifique carrière musicale, la vie a tout de même permis à Martin Hudon de se rapprocher de sa passion première, au sortir de son retour aux études. Pendant cinq ans, il a assumé le rôle d’agent aux communications, coordonnateur marketing et chargé de projets marketing pour l’Orchestre symphonique de Montréal, avant d’y être promu chef de projets marketing. Aujourd’hui directeur marketing et communications pour l’Orchestre Métropolitain, il a le privilège de collaborer avec le chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin.
Ses implications personnelles sont aussi en phase avec son intérêt pour le milieu culturel, siégeant sur le conseil d’administration du Conseil québécois de la musique et de la Maison de la chanson et de la musique, un projet mené par Monique Giroux et Luc Plamondon. L’ensemble de toutes ces réalisations ont certainement contribué à sa mention comme diplômé d’honneur par l’UDM.
« C’est possible d’avoir des rêves qui ne se réalisent pas, mais de se renouveler dans autre chose et de finalement s’en rapprocher, tout en étant reconnu au passage », philosophe le méritant qui avoue ne rien regretter de ses décisions passées.
Déclic
La passion de Martin Hudon pour le milieu des arts ne date pas d’hier. Il se rappelle avoir vu le spectacle Alegria du Cirque du Soleil à Sainte-Foy alors qu’il était en 5e année à l’École des Vents-et-Marées de Rivière-Ouelle et avoir vécu à ce moment une forme de déclic.
Quelques années plus tard, alors qu’il poursuivait ses études secondaires au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il fréquentait également l’école de musique de l’institution — aujourd’hui connue sous le nom d’École Destroismaisons — où il suivait des cours en chant classique. Il se souvient avoir offert une de ses premières prestations comme soliste sur la scène de la Salle André-Gagnon.
« Il ne faut jamais sous-estimer l’importance de mettre les jeunes en contact avec la culture et les arts. Ne serait-ce qu’un, deux ou trois d’entre eux connaissent le même déclic que j’ai eu, c’est extraordinaire jusqu’où ça peut conduire », déclare-t-il.