Le député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest a tenu à rencontrer Le Placoteux afin de se faire rassurant concernant l’important enjeu de la réfection de la piscine de La Pocatière. Toutefois, il a admis s’être senti heurté par les propos du maire de La Pocatière Vincent Bérubé, et par ceux du préfet de la MRC de Kamouraska, Sylvain Roy, puisqu’il juge que leur narratif est basé sur des « informations erronées ».
En effet, contrairement à ce qu’avance le préfet, selon qui le gouvernement du Québec doit assumer l’entièreté des coûts de réfection de ses infrastructures, Mathieu Rivest estime que ce n’est pas le cas.
« Dans tous les projets similaires au Québec, une moyenne de 25 % du budget total provient du milieu. À titre d’exemple, je pourrais vous parler d’un projet semblable à Trois-Rivières, un projet de 14 M$, où 47 % de la facture a été partagée à l’intérieur du milieu, soit par la MRC, la Ville, ou des partenaires privés. Ce qui veut explicitement dire que dans aucun cas le gouvernement du Québec n’assume l’entièreté des coûts reliés à ce type de projet », a-t-il déclaré.
Mathieu Rivest n’a cependant pas pu expliquer précisément les raisons qui ont fait doubler le coût de la réfection de la piscine du Cégep de La Pocatière. « Il faudrait demander au Cégep de vous fournir la ventilation du projet. Tout ce que je sais, c’est que le dossier est passé par les étapes du système. Par contre, ce sont tous les projets au Québec qui ont vu leurs coûts exploser. »
Actuellement, le gouvernement du Québec a confirmé une aide financière du ministère de l’Éducation de 4,3 millions $. De plus, par une enveloppe du ministère de l’Enseignement supérieur, un montant de 1,5 million de dollars a été octroyé au Cégep de La Pocatière. Un total de 5,8 millions est donc déjà confirmé pour le financement de la réfection de la piscine du Cégep, dont le coût de réalisation atteint désormais les 11,9 millions de dollars.
Rien n’est impossible
Les échanges réalisés par le député avec le milieu, les partenaires potentiels, le député fédéral, ainsi qu’avec la direction du Cégep sont, dit celui-ci, constructifs et positifs. « Nous partageons la même ambition et le même désir de réussite. Nous travaillerons main dans la main à la sauvegarde de cette infrastructure. Toutefois, il faut travailler ensemble, puisque le temps file, et notre objectif est de trouver une solution avant le mois de décembre. Il pourrait s’agir d’une collecte de fonds, de partenaires venant du privé, ou de toute autre initiative. Même s’il n’existe actuellement aucun programme au fédéral pour du financement dans ce type de projet, si Bernard Généreux et moi nous mettons de la partie, et qu’on mobilise le milieu, rien n’est impossible. Il faut travailler en équipe dans ce dossier, mais je suis très conscient qu’il s’agit d’un défi de taille », a-t-il ajouté.
Concernant l’idée de déménager la piscine ailleurs, Mathieu Rivest a été catégorique : « Lever un autre bâtiment avec une piscine coûterait au moins 25 M$ », a-t-il précisé.
La MRC devra s’impliquer davantage
Mathieu Rivest a de la difficulté à comprendre les démarches du préfet de la MRC du Kamouraska, Sylvain Roy, qui cherche à le contourner pour rencontrer directement le premier ministre. « Sylvain a mon numéro de téléphone personnel, de sorte qu’il peut me joindre aisément. Je l’invite même à venir à Montmagny pour constater la mobilisation du milieu pour le projet de Complexe culturel et sportif. Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi le préfet estime que la MRC de Kamouraska n’a rien dans le dossier de la desserte cellulaire, alors que je lui ai clairement indiqué, avec mon collègue responsable du dossier, qu’une troisième phase est en route pour Côte-du-Sud qui prendra en compte des besoins au Kamouraska en la matière à l’intérieur de mon mandat. Il est donc au courant de toutes les étapes inhérentes au dossier », a exprimé M. Rivest.
Notons qu’une rencontre est prévue au Cégep de La Pocatière avec le comité citoyen en début de semaine prochaine, notamment en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, et que d’autres actions seront réalisées dans les prochains jours et les prochaines semaines.
« J’ai le désir de développer Côte-du-Sud avec vigueur, et j’invite le préfet à collaborer afin de faire avancer le dossier. Je vais continuer de travailler avec ceux et celles qui agiront avec créativité, et qui tout comme moi souhaiteront trouver les meilleures solutions », a conclu Mathieu Rivest.