Le dossier de l’école vétérinaire au Bas-Saint-Laurent aura une nouvelle fois démontré l’improvisation des élus et de l’ITAQ (ex-ITA) et le manque de préparation d’une demande qui aurait pu être considérée.
Le ministre de l’Agriculture a fermé la porte sans grande surprise. Lorsque j’étais directeur du Cégep de La Pocatière, alors que l’ITA étouffait sous les coupures gouvernementales, j’ai essayé de créer une meilleure synergie entre les deux institutions collégiales de La Pocatière distantes d’une centaine de mètres. Je pensais et je pense toujours qu’il ne devrait y avoir qu’un seul Cégep à La Pocatière, comprenant l’ITA et son voisin. Tout est doublé, les enseignants, les professionnels, les cadres, les classes et les ressources matérielles. Sous l’austérité, la meilleure façon d’économiser aurait été une fusion des institutions. Mais l’ITA a préféré travailler en silo et être gérée à partir de Saint-Hyacinthe, ce qui arrive encore aujourd’hui.
Le dossier des vétérinaires est tellement tout croche qu’il ne tient pas compte du programme et des laboratoires de Santé animale du Cégep, présents depuis des décennies, et qui sont beaucoup plus proches de la médecine vétérinaire que les animaux de ferme de l’ITAQ.
Le monde de l’agriculture est très corporatiste et conservateur, difficile de remettre en question des chasses gardées même par la logique. Un dossier mieux préparé, concerté entre l’ITAQ et le Cégep aurait été beaucoup plus solide, mais dans le monde de la formation agricole il est normal qu’on travaille en silo.
Claude Harvey, ex-directeur général Cégep de La Pocatière