Nouveau confinement et couvre-feu : Un dernier effort collectif selon les élus

Photo : Unpslash.com.

Par la voix de leurs préfets, les élus de Kamouraska et de L’Islet se sont dits soulagés des mesures relatives au nouveau confinement et au couvre-feu de 20 h à 5 h imposés pour quatre semaines à partir du 9 janvier. Autant celui de Kamouraska que celui de L’Islet y voient un dernier effort collectif pour freiner la COVID-19.

Unanimement, le préfet de la MRC de Kamouraska Yvon Soucy et le préfet de la MRC de L’Islet René Laverdière ont applaudi le maintien des activités dans les entreprises manufacturières et l’industrie de la construction. Ce désir avait été exprimé régionalement lors d’une rencontre entre les élus bas-laurentiens le 6 janvier, indique Yvon Soucy.

Si certains au Bas-Saint-Laurent souhaitaient le retour d’un barrage policier à Sainte-Anne-de-la-Pocatière afin d’éviter l’application d’un confinement mur à mur, Yvon Soucy a ajouté que l’esprit est maintenant tourné davantage vers un dernier effort collectif pour limiter la propagation de la COVID-19. Ce nouveau confinement plus strict permettra assurément de maintenir le bon bilan actuel de la région.

« À même titre qu’on avait travaillé à maintenir L’Islet en zone orange pendant un mois de plus, l’automne dernier, notre priorité sera de travailler à un retour à la normale le plus rapidement possible pour notre MRC au sortir de ce confinement », a déclaré de son côté René Laverdière.

Sa MRC, rappelle-t-il, compte environ 40 % de personnes âgées au sein de sa population. « C’est nos bâtisseurs. On doit penser à leur sécurité », a-t-il poursuivi.

Yvon Soucy croit de son côté « qu’on voit la lumière au bout du tunnel », contrairement au printemps dernier. Une rencontre réalisée le 7 janvier au matin avec la députée de Côte-du-Sud Marie-Eve Proulx et le CISSS du Bas-Saint-Laurent a permis de rassurer les élus sur le processus de vaccination enclenché auprès des personnes vulnérables et du personnel de la santé. « On va pouvoir aller de l’avant une fois que ça sera fait », a-t-il mentionné.

Chambre de commerce

Le président de la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet Vincent Bérubé a dit de son côté comprendre l’effort demandé. Il se questionne tout de même s’il s’agit de la bonne décision. Les PME sont encore une fois les plus pénalisées par le prolongement de ce confinement, notamment les entreprises du commerce de détail, et cela, malgré l’ouverture à la « cueillette à la porte ». Comme restaurateur, il se demande si le gouvernement ne fait pas fausse route en maintenant les établissements fermés.

« Au lieu de nous percevoir comme des problèmes, pourquoi ne pas nous voir comme faisant partie de la solution ? N’aurait-il pas été préférable de permettre aux gens de se réunir dans nos établissements en petit groupe durant la période des fêtes, alors qu’on limite déjà notre nombre de clients en salle, qu’on suit des normes sanitaires strictes et qu’on tient un registre de notre clientèle avec noms et numéros de téléphone pour la santé publique, plutôt que de laisser les gens se rassembler en cachette dans les sous-sols de maison comme on a vécu », questionne-t-il.

Vincent Bérubé se demande maintenant quel soutien financer sera en place pour les entreprises. Même chose pour Yvon Soucy qui souhaite que des programmes d’aides soient au rendez-vous. René Laverdière, quant à lui, implore les entreprises qui en ont besoin de ne pas hésiter et de contacter le service de développement économique de la MRC de L’Islet. « On est là pour les aider », conclut-il.