Les organismes communautaires souhaitent que soit rehaussé leur financement pour recruter du personnel qualifié, mais aussi garder « leurs perles rares ». C’est le cas de la Maison de la famille de la MRC de L’Islet qui comme plusieurs, doit « courir après l’argent ».
La pénurie de main-d’œuvre a accentué cette situation. Les professionnels ont l’embarras du choix et parfois, le salaire plus élevé ailleurs l’emporte.
« On a toujours peur de perdre nos perles rares qu’on a déjà, parce qu’on ne peut pas offrir le salaire aussi haut qu’ailleurs. On fait ce qu’on peut, mais on ne fait pas de miracles », indique Virginie Pelletier, directrice par intérim à la Maison de la famille de la MRC de L’Islet.
Connaissant la grande flexibilité des organisations, qui connaissent bien les besoins de leurs milieux, celle-ci estime qu’un rehaussement du financement à la mission est nécessaire, surtout que les besoins ne cessent de grandir.
« Les besoins sont là, on les voit. Des intervenants du réseau m’appellent pour des familles qui ont des enfants à besoin particulier, mais je ne peux pas répondre à ce besoin-là, car je n’ai pas assez de financement », ajoute Virginie Pelletier.
Sans une Maison de la famille comme celle de L’Islet, ce sont les services pour les aînés du sud qui n’auraient pas autant accès à une popote roulante. Ou ce sont des jeunes familles qui vivraient de l’isolement sans les groupes de parents ou les haltes-garderies.
Comme l’indiquait Mme Pelletier, une hausse de financement permettrait de stabiliser les frais fixes des organismes, dans un contexte où les coûts augmentent pratiquement partout.
Offrir un salaire concurrentiel aiderait aussi à recruter du personnel qualifié. Par exemple, la Maison de la famille de la MRC de L’Islet n’a pas réussi à trouver une travailleuse sociale cet automne.