PAFIRSPA: Une meilleure concertation s’impose en Côte-du-Sud

Vincent Bérubé devant l’ancien aréna de La Pocatière. Archives Le Placoteux.

Une meilleure concertation sera certainement la clé dans le futur, de l’avis du député de Côte-du-Sud. Avec 20 projets déposés dans toute la circonscription au Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA), Mathieu Rivest sait déjà que certains devront prendre leur mal en patience.

Les réponses sont attendues pour mai ou juin. Pour le moment, les dossiers sont toujours analysés. Mathieu Rivest aimerait bien que les 20 projets d’infrastructures sportives déposés au PAFIRSPA soient tous retenus, mais il est réaliste.

« J’aimerais trouver le moyen pour que tout le monde ait sa juste part. La bonne nouvelle, c’est qu’une autre enveloppe pourrait être dévoilée rapidement afin de redéposer ces projets-là », a-t-il déclaré.

Le PAFIRSPA est une enveloppe de 300 M$ pour 2023-2024, entièrement financée par le gouvernement du Québec. À terme, ce sont 1,5 G$ qui doivent être investis sur un horizon de dix ans afin de soutenir la réfection d’infrastructures récréatives, sportives et de plein air.

Des 20 projets déposés en Côte-du-Sud, au moins cinq ont été portés à l’attention du Placoteux : le Centre sportif de Saint-Pascal, le Complexe multisport dans l’ancien aréna de La Pocatière, la piscine du Cégep de La Pocatière, la balle au mur du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, et le Complexe culturel et sportif en santé durable de Montmagny.

« Pour le projet de Montmagny, c’est la première fois depuis cinq ans qu’il cadre dans un programme gouvernemental », s’est exclamé Mathieu Rivest.

Mieux se concerter

Avec trois projets déposés seulement à La Pocatière, Mathieu Rivest croit qu’une meilleure concertation s’impose dans le futur à l’échelle régionale, pour éviter la congestion observée actuellement. Tous ces projets sont légitimes, selon lui, mais comme il s’attend à une répartition régionale de l’enveloppe, il serait surpris que tous les trois soient retenus.

Le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé, qui porte le projet de Complexe multisport pour l’ancien aréna, semble déjà prêt à passer son tour. Le bâtiment en question est en bon état, et il n’y a pas d’urgence à procéder à une requalification.

« Tout dépendant ce qu’il adviendra de la piscine du cégep, on pourrait très bien ajuster notre projet pour un deuxième dépôt », a-t-il suggéré.

Mathieu Rivest semble d’ailleurs très optimiste quant au projet de la piscine du Cégep de La Pocatière, qui rencontre actuellement des embûches techniques qui ont fait exploser les coûts. « Le ministère de l’Enseignement supérieur et la ministre Pascale Déry souhaitent le maintien d’une piscine à La Pocatière; il y aura une piscine à La Pocatière. Il y a des discussions serrées avec le Cégep à l’heure actuelle, la situation devrait débloquer. »

Le préfet Sylvain Roy a quant à lui défendu la position de la MRC de Kamouraska qui ne s’est pas engagée financièrement auprès du Cégep de La Pocatière pour le projet de piscine. Cette dernière ne serait pas considérée comme un équipement supralocal, au même titre que les deux arénas du Kamouraska, et la demande d’aide financière de 100 000 $ faite par le Cégep serait arrivée bien tardivement en novembre dernier, alors que le budget 2024 de la MRC était bouclé.

« Nous avons des moyens limités. Il ne faut pas oublier que nous n’avons pas de pouvoir de taxation comme les municipalités. Une somme pareille, on la recharge en quote-part aux municipalités, et eux, à leurs contribuables. Quand on aura les revenus éoliens, notre marge de manœuvre sera plus intéressante. »

Sylvain Roy plaide aussi pour une revue de la façon de faire des gouvernements qui annoncent les montants dévolus aux projets d’infrastructures avant que l’étape des plans et devis ne soit entamée. Les problèmes techniques qui apparaissent à la suite de cet exercice sont souvent ce qui fait exploser la facture pour les organisations.

« C’est le cas de la piscine du cégep et de la Salle André-Gagnon. On sent que nos politiciens sont pressés de donner les chèques; ça devient politique. Il ne faut pas se surprendre après si le budget initial ne tient plus. »