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Pâques n’aura pas lieu!

Photo : Luka Savcic, Unsplash

Chaque année, Pâques, c’est le printemps, la victoire de la Vie sur la Mort, du Bien sur le Mal, la résurrection de la Nature, le retour de l’Eau et de la Lumière, une nouvelle naissance. Mais cette année, Pâques n’aura pas lieu, car un fou dangereux s’est emparé de la Maison-Blanche et tient le monde entier dans la peur, l’incertitude et la noirceur.

La fin de notre monde

Depuis la nuit des temps, le printemps fait revivre la terre, la végétation, les bêtes et les humains. Pâques veut dire passage. Que ce soient les rites naturels fêtant le retour de la lumière, de l’eau, de la végétation et des naissances ; que ce soient les rites religieux du passage des Hébreux de l’esclavage en Égypte à la terre promise de Palestine, du passage de Jésus crucifié à sa résurrection dans le cœur de ses disciples, du passage de Mahomet de la Terre au Ciel sur un cheval de feu, le passage de l’hiver au printemps ne laisse personne indifférent. C’est un appel à la vie, à un nouveau départ, à l’espoir.

Cette année, les obsessions et la brutalité du président américain, appuyé par un club de milliardaires et de sangsues, plongent chaque jour davantage le monde entier dans l’insécurité la plus absurde que l’humanité ait connu depuis les grandes guerres mondiales. Ni plus ni moins que le chaos le plus total, la noirceur.

Nos entreprises, nos emplois, nos cultures, notre sécurité, nos libertés, nos territoires, nos richesses naturelles, nos gouvernements, nos frontières sont subitement attaqués, comme si nous étions tous des voleurs et des assassins, responsables de tous les malheurs de cette Amérique qui, jusqu’à hier, dominait pourtant le monde et profitait des richesses et des biens provenant de tous les pays, souvent les plus pauvres et les plus démunis.

Notre monde s’écroule comme Gaza sous les bombes et le Myanmar sous les secousses sismiques. La confiance est brisée.

Un autre monde est possible

Mais il ne faut pas désespérer. Chaque jour apporte des signes de l’échec fracassant vers lequel se dirige Trump, et son peuple qui risque d’être emporté avec lui. Le magicien qu’il prétendait être, que ce soit pour régler les guerres d’Ukraine ou de Gaza, amadouer la Russie, contrôler la Chine, s’approprier le Canada, le Groenland, le Mexique, Gaza et Panama, déporter des millions d’immigrants sans discernement, ramener les industries aux États-Unis, purger l’État de ses fainéants, mettre les juges au pas, se passer du libre-échange, se couper du monde : plus rien ne va comme prévu. Les foules se lèvent, les bourses chancellent et les fous s’affolent.

Le peuple américain risque de payer la note de ce gâchis et de se retrouver isolé. Il aura fort à faire pour mettre fin à ce coup d’état mondial raté, en assumer les dégâts, et surtout, pour refaire son unité.

Quant à nous et aux autres pays dans le monde, nous devons entreprendre l’énorme tâche de faire naître un nouveau monde, meilleur que celui qui nous a menés à cet échec. Un monde respectueux de la liberté, de la souveraineté des peuples et de la souveraineté du peuple ; un monde solidaire qui privilégie l’égalité sociale, où les échanges commerciaux sont orientés vers les besoins des communautés plutôt que sur l’enrichissement illimité d’une poignée d’oligarques ; un monde où la priorité absolue ne sera plus le progrès illimité, mais la préservation de notre seule maison commune : la Terre.

En attendant, c’est la noirceur, l’éclipse. Pâques n’aura pas lieu.