Alors que la Ville de Québec a récemment interdit temporairement toute utilisation de poêle à bois en raison d’une détérioration de la qualité de l’air, rien ne laisse entendre que pareille mesure soit implantée dans les municipalités des MRC de Kamouraska et de L’Islet.
C’était la première fois que la Ville de Québec mettait en application cette mesure, en lien avec un règlement qui réserve le droit au comité exécutif d’édicter une ordonnance ayant pour objet d’établir toute restriction à l’utilisation d’un appareil à combustible solide, et ce, pour la durée et selon les modalités qu’il détermine.
Cette première aurait servi à préserver la qualité de l’air sur le territoire de la ville, compte tenu de la situation. Selon Environnement Canada, les conditions étaient propices à une détérioration de la qualité de l’air à Québec, en raison d’un anticyclone.
Contactés par Le Placoteux, des représentants des deux villes centres du Kamouraska ont déclaré ne pas avoir l’intention d’aller en ce sens pour leur municipalité.
« Nous n’avons pas reçu les mêmes alertes que Québec. Je dirais donc que pour l’instant, nous n’avons pas ce genre de réflexion. De plus, il faudrait être prudent et bien le penser, puisqu’il y a encore des maisons qui chauffent principalement avec ce genre de foyer; il ne faudrait pas causer d’autres problèmes en interdisant leur utilisation », a déclaré Vincent Bérubé, maire de La Pocatière.
Il faut toutefois admettre à ce sujet qu’à Québec, les personnes qui dépendent uniquement de la combustion du bois pour chauffer leur résidence sont exemptées de l’interdiction.
Même son de cloche du côté de Saint-Pascal, où les élus n’ont aucune volonté de légiférer en ce sens. « Non, ce n’est pas dans nos projets », a affirmé laconiquement la porte-parole du Service des communications de la Ville, Emilie Poulin.
Quant au préfet de la MRC de L’Islet, Normand Caron, il n’est également pas question pour lui de s’aventurer dans une telle avenue. « C’est nouveau ce type d’alerte, mais il n’y a pas de problématique en ce sens dans le secteur. Qui plus est, ce serait un règlement difficilement applicable en raison de la configuration du territoire. Nous n’avons donc pas l’intention de légiférer en la matière », a-t-il conclu.