Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, était de passage à Rivière-du-Loup récemment pour sa tournée du Gros bon sens. Près d’une centaine de personnes, dont plusieurs étaient venues avec lui dans son autobus de tournée, étaient présentes et plutôt sages. On était loin des rassemblements politiques hystériques. Toutes les pancartes bleues « Gros bon sens » sont demeurées sur les chaises.
Faisant son entrée avec près de 40 minutes de retard, le chef conservateur a abordé les thèmes de sa plateforme : couper les taxes et impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes. Le chef conservateur a critiqué les politiques du gouvernement libéral et du Bloc québécois, qu’il a qualifiées de « centralisatrices et inflationnistes ». « Nous devons retourner au gros bon sens, » a-t-il insisté.
Le député Bernard Généreux affichait sa fierté de recevoir son chef, surtout « qu’il n’aura probablement pas le temps de revenir en campagne électorale », disait-il, précisant que selon lui, le message passe bien au sein de la population. Interrogé sur la difficulté de Pierre Poilievre à percer au Québec, il a évoqué un historique politique qui a souvent favorisé d’autres partis, comme le Bloc Québécois.
« Il reste un travail considérable pour que les Québécois redécouvrent le Parti conservateur sous sa direction. Le défi réside dans la capacité du parti à démontrer des solutions concrètes aux préoccupations financières des citoyens, en mettant l’accent sur la réduction des dépenses fédérales plutôt que sur l’augmentation des revenus », dit-il.
Des partisans aux opinions tranchées
Parmi les partisans, Luc Laplante, de Beauport, est inspiré par les convictions politiques de Pierre Poilievre. « Il exprime un désir de rétablir l’état du pays suite aux bouleversements des dernières années sous le gouvernement Trudeau », dit celui qui se dit sceptique quant aux discours alarmistes sur les changements climatiques. « La Terre est en perpétuel changement climatique depuis 12 000 ans, pas depuis l’invention des téléphones cellulaires », ajoute M. Laplante.
Claude Gagné, de Montmagny, n’y va pas de main morte.
« Trudeau représente, comme on dit, la m… C’est un gauchiste woke, je l’appelle le nouveau Caligula, un pourri », a-t-il dit, ajoutant qu’il n’a apporté que du négatif. « Est-ce que vous iriez à une parade gaie, vous? Les transgenres, les gais, tout ce qui n’est pas correct, je vais voter pour M. Poilievre parce que ses valeurs rejoignent les miennes », affirme M. Gagné.
Serge Saint-Pierre, aussi de Montmagny, fervent admirateur de Bernard Généreux, a voulu exprimer son appui, avouant qu’il en était sa première présence dans une assemblée politique.
« J’espère un changement de gouvernement. Je donne la chance au coureur, mais je vais voter plus contre les libéraux que pour les conservateurs. M. Poilievre aura mon vote. »

