La participation des enseignants au Plan Drainville de rattrapage scolaire, en lien avec la récente grève, ne serait pas très populaire au Québec, au point que personne n’aurait daigné lever la main à certains endroits. En Côte-du-Sud, toutefois, il appert que la réponse du corps professoral serait beaucoup plus positive qu’ailleurs en province.
« La réponse est assez mitigée pour le personnel. À des endroits, ça va quand même bien, tandis qu’à d’autres, c’est plus difficile. Il y a quelques mains qui se lèvent, mais beaucoup moins qu’attendu », a récemment expliqué à Mario Dumont Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des établissements d’enseignement (FQDE).
Pourtant, pour chaque école sous la gouverne du Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska–Rivière-du-Loup, au moins un enseignant s’est porté volontaire afin de remplir le mandat octroyé par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
« La réponse du personnel de notre Centre est très bonne, autant chez les enseignants que le personnel de soutien et les autres professionnels. Il y a des gens qui ont levé la main dans chacune des écoles pour appuyer les élèves dans leurs apprentissages. L’organisation du plan de rattrapage dans les écoles est en cours », a déclaré Caroline Dufour, directrice générale adjointe au CSS de Kamouraska–Rivière-du-Loup.
Du côté du CSS de Côte-du-Sud, plusieurs membres du personnel se sont également portés volontaires, mais certaines parties du mandat demeurent moins appréciées.
« De notre côté, oui, nous avons plusieurs ressources qui ont levé la main, notamment pour le tutorat. Toutefois, c’est certain que la semaine de relâche a été moins populaire. Ce ne sont pas toutes les écoles qui ont des volontaires pour couvrir cette période », a expliqué Isabelle L’Arrivée-Lavoie, conseillère en communications au CSS de Côte-du-Sud.
Rappelons que c’est dans le but d’offrir aux élèves tous les moyens nécessaires pour favoriser leur réussite scolaire que le gouvernement du Québec a annoncé, au début du mois de janvier dernier, un plan de rattrapage scolaire de 300 M$ pour le reste de l’année scolaire ainsi que pour la période estivale. Les différentes mesures devraient permettre d’aider les élèves qui en ont besoin, et particulièrement ceux qui sont en difficulté. Le plan de rattrapage se décline par ailleurs en deux axes, soit des mesures de rattrapage pour les élèves, et des modifications au calendrier scolaire.
« Il est de notre responsabilité de prévoir un plan de rattrapage adapté aux besoins des élèves, un plan qui leur permettra de poursuivre leurs apprentissages et de réussir leur année scolaire. Je tiens à remercier tous les organismes scolaires, ainsi que nos partenaires, qui se sont mobilisés pour mettre sur pied ce plan de rattrapage. Merci, en particulier, aux enseignants, au personnel scolaire et aux équipes-écoles qui le rendront possible. Je compte aussi sur l’engagement des parents pour accompagner leurs enfants, afin que les activités de rattrapage donnent le maximum de résultats, et soient les plus profitables possible pour l’élève. Je sais que nous partageons tous le même objectif, soit la réussite éducative de nos élèves », avait déclaré lors de ladite annonce Bernard Drainville, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches.