La MRC de L’Islet se joint à huit autres MRC de Chaudière-Appalaches en prenant part au projet-pilote d’AgriRÉCUP pour la récupération des plastiques agricoles. Depuis janvier dernier, ceux-ci n’étaient plus acceptés au sein de la collecte sélective se déroulant sur le territoire l’isletois.
Selon Luce Bergeron, coordonnatrice à la gestion des matières résiduelles à la MRC de L’Islet, l’objectif de la démarche est de stimuler le plus possible la participation des producteurs agricoles au projet-pilote. Par le passé, même si les plastiques agricoles ont été acceptés un temps lors de la collecte sélective, la participation des agriculteurs demeurait limitée en raison des contraintes qu’elle imposait.
À titre d’exemple, dans le projet actuel, AgriRÉCUP distribuera gratuitement des sacs dans lesquels les plastiques agricoles pourront être accumulés, ce que les producteurs devaient anciennement défrayer pour la collecte sélective. Les sacs contenant les plastiques pourront ensuite être déposés dans les écocentres de Sainte-Perpétue et de L’Islet. Un troisième point de collecte est aussi sur le point d’être confirmé.
Une autre option est aussi proposée aux producteurs : faire des ballots de plastiques à l’aide d’une presse. La coordonnatrice à la gestion des matières résiduelles invite les agriculteurs à la contacter à la MRC de L’Islet pour en savoir davantage sur cette méthode.
Dans tous les cas, une visite sur le site internet mrclislet.com est fortement suggéré avant de se lancer dans le projet, ne serait-ce que pour valider sur les plastiques utilisés peuvent être recyclés. L’onglet prévu à cette fin explique les différentes procédures à suivre afin d’éviter que la matière ne soit contaminée.
Données inconnues
Selon une étude conduite par RECYC-QUÉBEC sur les plastiques agricoles générés au Québec et dont les résultats ont été communiqués en 2019, la région de Chaudière-Appalaches utilise environ 1 030 tonnes de plastique souple, ce qui inclut les pellicules d’enrubannage pour balles, les bâches pour silo-fosses et les sacs silos. On évalue à 160 tonnes la quantité de plastique de type polypropylène, ce qui comprend les ficelles et les filets.
Pour la MRC de L’Islet, Luce Bergeron mentionnait que les données sont toutefois inconnues. Le projet actuel permettra d’en savoir davantage à ce chapitre, grâce à l’approche du tri à la source et des dépôts dans les écocentres.
« C’est aussi l’approche la plus économique et la plus environnementale, car elle permet de détourner le maximum de matière de l’enfouissement », poursuit-elle.
Le plastique récupéré dans le cadre de ce projet-pilote est destiné à un récupérateur de Lachute. Outre les MRC de Chaudière-Appalaches, les représentants de l’UPA régionale et le gouvernement du Québec sont également partenaires du projet.