Le Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) a procédé à la vente d’un de ses deux bâtiments phares à l’entreprise Premier Tech. L’annonce a été faite récemment, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation.
Le bâtiment en question correspond au 1642, rue de la Ferme, ce que le CDBQ appelle ses « motels industriels ». Premier Tech y est déjà locataire, à même titre qu’Agro Enviro Lab, dont la multinationale est propriétaire depuis maintenant quelques années. Le Centre collégial de transfert de technologie (CCTT) Biopterre y loue également des locaux.
« Premier Tech avait un contrat de location qui venait à échéance dans deux ans et elle désirait demeurer chez nous. Si elle n’achetait pas, la contre-proposition était de les loger de la façon qu’elle souhaitait. Nous on estimait qu’il y avait entre 8 et 10 M$ à mettre dans tout le bâtiment. On n’avait pas les moyens de faire ça et ce n’est pas notre mission non plus d’être un locateur de motels industriels. On a saisi cette occasion pour se recentrer sur notre créneau véritable : la recherche et le développement dans le bioalimentaire », a déclaré le président du CDBQ, M. Rosaire Ouellet.
Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais de l’avis du président, une bonne partie a permis à l’organisation de payer la dette qu’elle traînait depuis trois ans, années qui ont été particulièrement difficiles sur le plan financier en raison de la pandémie de COVID-19. L’excédent financier a été conservé pour financer, au besoin, des projets de recherches porteurs de développement.
Réflexions
Malgré cette vente, le CDBQ attend toujours une réponse positive du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) quant à un financement au fonctionnement qu’elle souhaite toucher de façon récurrente comme les autres centres de recherches du Québec. « On ne demande pas la lune, seulement l’équité, être traités comme les autres », a rappelé le président.
D’autres réflexions sont néanmoins en cours à savoir si l’organisation n’en viendra pas à se départir d’autres actifs, sans pour autant compromettre l’avenir de la recherche agricole dans la région. Rosaire Ouellet assure toutefois qu’aucune discussion avec d’autres acheteurs potentiels n’est en cours en ce moment.
Une entente avec le CÉROM, centre de recherche sur les grains de Saint-Mathieu-de-Beloeil, pour la location des terres appartenant au CDBQ dans le bas de la côte de la route Sainte-Anne Sainte-Onésime a néanmoins été conclue récemment. Cette dernière aurait été rendue possible en raison de l’intérêt pour le CÉROM de poursuivre des recherches dans une région disposant d’unités climatiques différentes de la sienne.
Quant à Premier Tech, l’entreprise aurait de l’intérêt pour faire croître ses activités à La Pocatière, de l’avis de Rosaire Ouellet. Ses intentions ouvriraient même la porte à de futurs partenariats de recherches en alimentation avec le CDBQ, ce qui a en partie motivé la vente du 1642. Précisons que le CDBQ demeure propriétaire de plusieurs terres agricoles et d’au moins six bâtiments, le principal étant l’Incubateur bioalimentaire sur la rue de la Ferme, non loin du 1642.