Première au Québec: Rivière-Ouelle obtient un statut de paysage culturel patrimonial

Après huit ans de démarches, le gouvernement du Québec désigne Pointe-aux-Iroquois-et-aux-Originaux de Rivière-Ouelle en tant que tout premier paysage culturel patrimonial.

Il s’agit du premier au Québec et du troisième au Canada.

Cette désignation est réalisée en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Le territoire de 1,1 million de mètres carrés contient dans ses limites la pointe aux Iroquois, la pointe aux Orignaux, le littoral entre les deux pointes, dont le secteur de l’anse des Mercier et le secteur est du camp Canawish, ainsi que des éléments du relief formant les limites sud du territoire.

«Longtemps consacrée au bâti, la notion de patrimoine a évolué», a souligné le maire de Rivière-Ouelle Louis-George Simard.

Le paysage obtient donc un statut juridique pour être protégé. La prochaine étape consiste à mettre en œuvre le plan de conservation et le plan d’action qui inclut des initiatives de sensibilisation et de mise en valeur.

«Ça va préserver le paysage dans son ensemble. C’est un dénouement historique», a dit la députée de Côte-du-Sud Marie-Eve Proulx.

«On parle ici d’une carte visite extrêmement positive», d’ajouter le maire, soulignant par le fait même le consensus citoyen et l’implication de plusieurs. En effet, l’ensemble du processus a été rendu possible grâce à la volonté des citoyens et des citoyennes, à l’expertise de Ruralys et de Dominique Lalande, archéologue et consultante en patrimoine, ainsi que la MRC de Kamouraska et la municipalité de Rivière-Ouelle.

Cette désignation a pour but de mettre en valeur un territoire reconnu par une collectivité pour ses caractéristiques paysagères remarquables.

Dans le cas de Rivière-Ouelle, cela repose sur les caractéristiques naturelles, le cadre bâti, la pratique de la pêche à l’anguille, la qualité visuelle et les vues ouvertes sur l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, les aménagements paysagers, le patrimoine archéologique et les activités culturelles, récréatives et communautaires.

Pour les propriétaires de patrimoine bâti ils étaient déjà assujettis à certaines règles de la Municipalité dans le cas de rénovations ou d’ajouts. «On va être encore plus préventifs dans les modifications aux constructions pour que cela s’harmonise bien», de conclure le maire Simard.

Mentionnons qu’il n’y a actuellement pas de processus en cours ailleurs au Québec pour une telle désignation.