Armez-vous de patience gens de Kamouraska-L’Islet. Parce que si vous croyez que le redoux connu à la fin février côté température va se poursuivre en mars et nous apporter un printemps précoce, c’est loin d’être le cas. N’espérez rien de tel avant le mois d’avril, comme à chaque année, finalement.
À écouter Bertin Ossonon, météorologue chez MétéoMédia, le printemps 2017 dans Kamouraska-L’Islet sera l’équivalent d’un candidat éliminé à la première ronde d’une émission de télé-réalité, c’est-à-dire, pas très mémorable. «Le printemps s’annonce ordinaire. Ni trop froid, ni trop chaud.»
Les températures seront dans les normales saisonnières et les précipitations peu nombreuses d’ici la fin mai. Mais attention, on parle ici de pluie, pas de neige, car un printemps normal québécois laisse généralement entre 50 et 100 cm de neige. Notre région est pile dans la moyenne avec 75 cm. «Il faudra prévoir encore quelques bordées, en mars et peut-être même en avril», d’ajouter M. Ossonon.
Pis la chaleur?
Comme n’importe qui, Dame nature aime bien se montrer chaleureuse de temps à autre, mais avant avril, ses envies seront plutôt rares. Espérons que vous en avez bien profité ces dernières semaines. En mars, à part quelques petites pointes de douceur, ici et là, c’est surtout un temps hivernal qui sera au rendez-vous. «Dans votre région, côté température, vous aurez une impression de montagne russe au mois de mars. Et même quand il fera chaud, l’impression que c’est beaucoup plus frais restera, en raison de la bonne quantité de neige que vous avez au sol», de mentionner Bertin Ossonon.
Neige maudite
À moins d’être un inconditionnel des loisirs d’hiver, votre quota annuel acceptable de neige est probablement défoncé depuis bien longtemps. Vous êtes sûrement même de ceux qui trouvez qu’on en a beaucoup plus que les années passées. Quel œil de lynx vous avez, car vous ne vous êtes pas trompés. «Pour les trois mois d’hiver (décembre-janvier-février), vous avez reçu 255 cm de neige. La normale est de 218. Au sol, il vous reste actuellement 63 cm», de préciser le météorologue.
Été, quand reviendras-tu?
Les plus impatients parmi vous rêvez sûrement déjà de l’été. Au risque de vous surprendre, sachez que nous en aurons un cette année, comme c’est probablement le cas depuis la fin de la dernière glaciation. Sera-t-il, beau, chaud, laid, froid? Tel un bébé en gestation dans le ventre d’une mère, il est toujours difficile de s’avancer là-dessus. Mais toujours selon Bertin Ossonon (nous n’avons pas changé de météorologue en cours de route, sachez-le), le coup d’œil hâtif aux modèles météo actuels laisse entrevoir de la chaleur pour la belle saison. «El Niño est en train de se replacer dans le Pacifique et il pourrait se faire sentir chez nous cet été.»