Un des fils de Colette Émond, victime d’un meurtre à La Pocatière en juin 2017, a témoigné mercredi au procès de Denis Picard, accusé dans cette affaire. Il a assuré avoir aidé sa mère à remplir un chèque pour payer Picard pour des travaux de peinture en 2015.
Lors de son arrestation, Picard aurait mentionné au policier qu’il aurait rencontré la victime, Colette Émond, à l’épicerie Métro de La Pocatière. Il se serait rendu chez elle pour être payé pour des travaux de peinture, mais elle se serait dévêtue, toujours selon ses propos, pour « le payer en nature ». La scène aurait mal tourné.
Alain St-Onge, le fils de Mme Émond, a témoigné devant les jurés mercredi après-midi. Il a dit que son père, avec qui sa mère était mariée depuis de longues années, était décédé en 2012. Depuis, sa mère n’aurait pas eu d’ami de cœur, à sa connaissance.
Il a indiqué savoir que sa mère avait demandé à Denis Picard de faire des travaux de peinture, mais, selon lui, à l’été 2015. Il a ajouté qu’il aurait aidé sa mère, une septuagénaire, à remplir le chèque pour payer Picard, car « elle ne voulait pas se tromper ». Après le décès de Colette Émond, il a rassemblé les affaires de sa mère dans son garage et a pu retrouver des bordereaux de chèques. Il a fait des vérifications à la Caisse Desjardins pour avoir accès à ces documents. Selon ce qui a été présenté, un chèque était fait au nom de Denis Picard et daté du 17 août 2015.
Quant aux travaux de peinture, M. St-Onge indique qu’à sa connaissance, sa mère n’aurait fait faire des travaux qu’une seule fois.
On l’a aussi questionné sur le visionnement de plusieurs heures d’enregistrements des caméras de surveillance de l’épicerie Métro de La Pocatière du 5 juin 2017. Il a dit ne pas avoir vu sa mère sur les vidéos.
En contre-interrogatoire, la défense a demandé à M. St-Onge si sa mère portait des lunettes, et celui-ci a répondu par l’affirmative.
Jeudi, la pathologiste qui a réalisé l’autopsie sur le corps de Mme Émond sera entendue.