Forts du succès d’une campagne de sociofinancement qui a permis de rapporter plus de 3000 $, l’illustrateur Louis Paradis et le scénariste Nick Micho de Rivière-Ouelle lancent dans la collection Les Chroniques du grimoire noir leur deuxième bande dessinée, Baptême dans le feu, qui amène le lecteur directement en enfer.
Le succès du tome 1 [NDLR Les sorcières du Mississippi], l’introduction aux Chroniques du grimoire noir, nous a donné confiance. Nous construisons notre lectorat au fur et à mesure. Lors des événements, des gens venaient spécialement nous voir pour acheter le tome 2, et nous avons déjà des demandes pour savoir quand sortira le tome 3. Comme chaque volume sort à l’automne, nous espérons que cela deviendra une lecture propice à la saison pour les lecteurs », explique Louis Paradis qui insuffle vie et profondeur aux personnages torturés de cette série.
Baptême dans le feu, un voyage en enfer au cœur du désespoir humain, offre aux lecteurs une immersion dans une histoire où mystère et horreur se mêlent intensément. « La bande dessinée repousse les limites, tant dans son illustration que dans le scénario, en emmenant le lecteur aux confins d’un enfer aussi symbolique que brutal », poursuit M. Paradis. « On s’est inspirés de l’Enfer de Dante, mais avec une approche plus viscérale, en s’ancrant dans une horreur humaine, parfois bien plus sombre que tout ce que nous avions exploré jusqu’à présent. »
Dans ce second tome, les personnages principaux Philippe et Julia apprennent que leur fils, récemment décédé, est retenu en enfer. Prêts à tout pour le retrouver, ils entreprennent un périple troublant, aidés par une voyante mystérieuse qui promet de les guider. Mais ce voyage en enfer, teinté de sacrifice et de folie, les confronte aux aspects les plus sombres de l’humanité et à leurs propres démons. Plus que l’histoire d’un sauvetage, c’est une plongée sans retour dans l’abîme.
L’enthousiasme autour de la sortie de ce nouveau tome est d’autant plus fort que Baptême dans le feu a déjà conquis un lectorat international allant de la Suisse à l’Australie, en passant par la Hongrie, les États-Unis et la France. « Le sociofinancement nous permet non seulement de concrétiser chaque album, mais aussi de construire une base de lecteurs à travers le monde, affirme Nick Micho. Sans les fonds récoltés, il nous serait difficile de maintenir ce niveau d’indépendance. Cela nous permet aussi d’offrir une prévente aux amateurs impatients de découvrir nos nouvelles créations. »
En se basant sur le succès du premier tome et sur l’engouement suscité par les préventes, les auteurs envisagent déjà la suite : un troisième volume intitulé Parfum de mort, prévu pour l’année prochaine. L’histoire se situe dans les années 1970, et continue d’explorer des thèmes sombres, un choix assumé par les deux auteurs, même si ce genre de récit reste souvent en marge des subventions gouvernementales. « Nos histoires ne sont pas toujours dans les standards de ce qui reçoit des aides au Québec, mais le public est là, et ça, c’est notre plus grande fierté, » conclut Nick Micho.